Kispasse

Saturday, August 26, 2006

Le festival des couche-tôt

Dernier volet de ma trilogie musicale de l'été. Après Bobital et les Vieilles Charrues, je suis allé à Rock en Seine le week-end dernier. Ce n'était point prévu à mon programme, jusqu'à ce que je gagne des places sur le Mouv', la radio à l'esprit rock. Cerise sur le gâteau, c'est Sana, la fille qui me donnait la météo tous les matins cette année, qui m'a annoncé la bonne nouvelle. J'ai pu lui dire combien j'allais la regretter, elle et Vivien. Ils ont laissé la place à McFly pour animer la matinale du Mouv', à mon grand regret.
Voilà comment je me suis retrouvé à la soirée du vendredi de Rock en Seine. Manque de bol, la grosse tête d'affiche (Radiohead) se produisait le samedi. J'ai quand même eu le droit à une belle prog, avec surtout The Raconteurs. Ces 4 éminents rockeurs sont originaires de Detroit, le leader du groupe n'est autre que Jack White, le mec des White Stripes. Leur single, Steady as she goes, passe en boucle sur Le Mouv' justement, mais c'est tout leur album que j'écoute sur mon nouveau lecteur MP3 (on a beau être écolo, on craque parfois devant le progrès technologique). La "petite anecdote Wikipedia" (je sens que ça va devenir une institution, comme la "Blague Carambar" il y a quelques années) : "en Australie, il existe déjà un groupe utilisant le nom de The Raconteurs. Comme celui-ci demande plusieurs millions de dollars pour céder son nom, les Raconteurs sont devenus les Saboteurs en Australie." Leur concert était bien sympatique en tout cas.
J'ai aussi revu Patrice, qui m'avait déjà bien plu à Bobital, et Nada Surf. C'est un des tous premiers groupes que j'ai vu, c'était au Liberté à Rennes lors des Transmusicales 1996. J'avais 14 ans et leur tube Popular leur avait déjà assuré une bonne notoriété. Depuis, je les ai revus à Carhaix et à Belfort. A Paris, ils ont bien sûr rejoué Popular (dès la deuxième chanson), ils ont aussi parlé d'amour toujours (Always Love), mais ils ne se sont plus aventurés dans L'Aventurier.
En plus de la bonne prog, il faut reconnaître que le cadre est bien verdoyant. Voilà pour les bons points. Passons maintenant aux critiques:
- finir un festival à 23h15, ce n'est pas sérieux
- y a beaucoup trop de pubs partout, que font mes amis les Déboulonneurs?
- le public est un peu molasson, du coup les artistes ne font même pas de rappels
- la bière est chère (3 euros le demi, +50% par rapport aux Vieilles Charrues!)

Tuesday, August 22, 2006

A chacun son Mondial

Gelabale, fou volantMon mondial a enfin commencé. Alors que le commun des Français a ravalé ses espoirs de triomphe depuis un certain coup de boule, mon rêve bleu commence. La bande à Bobo a pas trop mal débuté ses Championnats du Monde au Japon. Une défaite encourageante (80-70) face aux Champions Olympiques en titre et favoris de ce tournoi (avec les Etats-Unis), l'Argentine. Avec une action culte de Ginobili, le fantasque et fantastique Argentin, qui a fait un petit pont sur Lolo Foirest. Depuis, deux victoires sur la Serbie ("un match de juniors" selon l'excellent Thierry Bretagne) et le Nigéria ("un match de Nationale 1", toujours selon l'impitoyable chroniqueur de Basket News). Même si les Français, maladroits, n'ont pas été très rassurants, le bilan comptable est bon. On devrait terminer deuxièmes de notre groupe, retrouver probablement l'Angola en huitième. Tout est possible!
Au rayon des satisfactions, la défense. Etouffante, oppressante, impressionnante. Bokolo ensuite, le jeune Manceau apporte toute sa fougue et sa vivacité aux Bleus. Flo Pietrus ensuite, énorme au contre, dans l'engagement et même à la marque. Fred Weis aussi a beaucoup apporté, il pourrait devenir le porte-bonheur officiel de l'équipe (à chaque fois qu'il est de l'aventure, la France est médaillée!) Mamoutou Diarra enfin, remplaçant sur le pouce Tipi qui nous refait de l'index le coup de la cuisse de Zizou (vous suivez?), a été très fort contre le Nigéria (3 trois-points).
La principale inquiétude réside dans la faible adresse des Bleus. A trois points, ce n'est pas une nouveauté. Aux lancers-francs non plus d'ailleurs, mais c'est frustrant et inquiétant. Heureusement contre la Serbie, les derniers de Diaw et Jeanneau étaient dedans et la France s'est imposée au bout du suspense (65-61). Résultat: on met à peu près deux fois moins de points que les Ricains par match, ça sera difficile de les battre si ça ne rentre pas plus!
D'autres ont déjà réalisé leur rêve bleu. Bravo aux juniors qui sont devenus Champions d'Europe en Grèce fin juillet.

Après un mauvais début de tournoi et des défaites face à l'Espagne, l'Islande et la Lituanie lors des phases de poules, les Bleus se sont réveillés à temps, écrasant la Grèce (vengeance!), éliminant l'Italie (vengeance bis!), et volant vers le titre en s'imposant face à l'Espagne en demie (80-67) et face à la Lituanie en finale (77-72), assumant finalement bien leur statut de favori. La génération 88 est forte, elle emboîte ainsi le pas à celle de 82 où l'on retrouvait Parker, Diaw, Turiaf, Pietrus, Diarra et compagnie, elle aussi championne d'Europe junior en 2000, ainsi qu'à celle de 74, avec Sciarra, Saint-Jean, Foirest, Julian, la première à avoir atteint le toit de l'Europe. J'ai eu la chance d'en voir certains à l'INSEP et au Tournoi Mondial de Douai où, dans la petite finale, ils s'étaient inclinés... face à la Lituanie!
Revoici donc la photo de cette belle équipe prise à Douai. Le guignol au premier plan, c'est Antoine Diot, meneur prodige. Derrière lui, Ludovic Vaty, intérieur super balèze (18 ans, 2,04m... et 105 kg!) qui rejoint Pau la saison prochaine. A côté de lui (et donc juste devant moi), le meneur Olivier Romain qui pourra profiter des conseils de capitaine Sciarra et coach Monclar à Dijon. Au premier plan à gauche, Edwin Jackson, un bon arrière qui n'a pas encore soufflé ses 17 bougies et qui était aussi de l'aventure hellène. Derrière lui, Nicolas Batum, le MVP du tournoi (14,3 points, 7,9 rebonds). Avec un quatuor Bokolo-Batum-Koffi-Amagou, Le Mans a de la jeunesse et du talent. Vivement la saison prochaine, j'ai hâte de les voir en Euroligue!
Avec Batum, le MVP des Championnats d'Europe juniors

Thursday, August 17, 2006

Sarko show

On sent tout de suite quand Sarkozy se sent en territoire hostile. Soit il se met à tenir des propos totalement déplacés, parlant de "kärcher" et de "racailles", soit il critique le travail de ces sales journalistes gauchistes qui osent mettre en doute sa politique géniale. Il avait déjà fait son show devant les journalistes de Libé. Cette fois, c'est Carole Gaessler, les plus beaux yeux de la profession, qui s'est farci un déluge d'agressivité du petit Nicolas.
Trois thèmes ont été abordés dans cette interview. Le Liban d'abord. Non que Sarko ait quoi que ce soit à dire sur le sujet, il n'est ni Président de la République, ni Premier ministre, ni ministre des Affaires étrangères... Oui mais voilà, il vient de sortir un pauvre bouquin sur sa vie privée, sans aucun intérêt, au moment même où le monde entier a les yeux fixés sur les bombes du Proche-Orient. Cela ne fait pas très sérieux pour un futur présidentiable... Sarko a donc voulu montrer que la guerre au Liban l'intéressait autant que ses anicroches avec Cécilia.
La guerre contre le terrorisme ensuite... Là, c'est son rôle de ministre de l'Intérieur de faire le point sur les menaces terroristes qui planent sur nos têtes. Son constat: la menace est élevée et imminente... Mais il n'en tire pas la seule conclusion qui vaille: ne prenez pas l'avion! En plus, cela aurait l'effet bénéfique de faire diminuer une autre menace, beaucoup moins imminente mais beaucoup plus grave à long terme: le réchauffement climatique. A ce sujet, je recommande la lecture du dernier Monde 2. En plus, Maud, ancienne de ma promo, a activement participé à sa conception.

Les sans-papiers enfin... C'est là que j'ai retrouvé le vrai Sarko: agressif face aux journalistes qui ont l'outrecuidance de ne pas lui cirer les pompes, démago au possible et répondant à côté de la plaque pour squizzer les questions qui fâchent.
1) Des reportages montraient la situation de deux familles ayant demandé leur régularisation, l'une ayant été acceptée, l'autre non. Sarko s'emporte, car dans la famille refusée, le mari est en situation légale, donc ils devraient pouvoir bénéficier du regroupement familial. Carole Gaessler lui explique qu'ils viennent de se marier, que c'est plus compliqué... Fin de ce débat, on ne saura pas le fin mot de l'histoire. Rappelons simplement que les conditions pour bénéficier du regroupement familial ont été durcies par Sarko en 2005.
2) Sarko balance de nouveau son chiffre miracle: il y aura 6000 demandes acceptées! Le problème, c'est qu'il donne ce nombre invariablement, alors que le nombre de dossiers présentés a augmenté jusqu'à atteindre 30000. La politique du chiffre, c'est le contraire d'une politique humaine, au cas par cas. C'est excatement comme pour les renvois de sans-papiers: Sarko fixe une barre élevée à tous les préfets qui doivent renvoyer plus de 20000 immigrés clandestins par an. Du coup, les préfets en viennent à expulser des familles parfaitement intégrées, des enfants scolarisés... Carole Gaessler essaie de lui poser une question qui sous-entend cela. Sarko s'énerve: "Là, on vient de renvoyer une famille ukrainienne qui ne parlait pas français et qui se disait en danger dans son pays. Après enquête, on s'est rendu compte que c'était faux." On lui pose une question précise sur la politique du chiffre, il répond sur un cas particulier... totalement à côté de la plaque. Bousculée, Carole Gaesller n'insiste pas et ne lui repose pas la question. Dommage!
3) 6000 dossiers acceptés sur 30000... Ca fait 20%. Et les 80% restants se sont signalés à la préfecture, leur vie risque donc d'être compliquée pour ne pas se faire renvoyer. Sarko s'énerve contre ces associations de droits de l'Homme qui compare sa politique à de la déportation. C'est vrai que l'on ne conduit pas ces gens à la mort, on les renvoie juste dans leur misère.
Je ne suis pas contre la politique du cas par cas, ça me semble plus judicieux qu'une régularisation massive pour ne pas donner de signal aux pays pauvres. Mais pourquoi fixer un objectif si bas? Imaginons un instant que les 30000 demandes aient été acceptées. Une question : un dossier représente-t-il une personne ou une famille? Ne sachant pas, on va considérer qu'il s'agit d'une famille. 30000 familles/6O millions d'habitants=3/6000. Ainsi donc, il faudrait que Guer, chef-lieu de canton du Morbihan dont je suis originaire, accepte, en considérant que la mixité sociale soit appliquée, d'intégrer trois familles d'immigrés. Sûr que la sécurité de mon bled serait mise en péril et que le tissu économique guérois ne parviendrait pas à leur trouver de place!
Ma conclusion: il y a un immigré de trop en France, il s'appelle Sarko.

Monday, August 14, 2006

Lille atomise Lens

Et 1 et 2 et 3 buts pour Odemwingie!Lille-Lens, c'est un peu au Nord ce qu'est un Rennes-Nantes à la Bretagne. Un derby où le match se joue autant dans les tribunes que sur la pelouse. Le derbier Lille-Lens n'a pas dérogé à la règle. Les Dogues avaient les crocs, ils avaient encore au travers de la gorge les 4 buts encaissés à Bollaert le 29 avril dernier. Les supporters lensois, eux, n'arrivent pas à avaler la pilule depuis que Gervais Martel, le président lensois, a annoncé que les Lillois pourraient jouer la Ligue des Champions à Bollaert.
J'ai eu la chance d'assister à cette belle rencontre. Je faisais un direct pour lavoixdessports. Il y a eu des buts, du moins côté lillois (4-0), notamment un superbe hat trick de Peter Odemwingie. Résultat: au bout de deux journées, Lille est en tête du championnat, Peter Odemwingie meilleur buteur de Ligue 1, et je suis fier d'être Lillois... surtout quand je vois Rennes lanterne rouge (et noire)

Friday, August 11, 2006

Traquil !

Bravo à Marc Raquil pour ce superbe tour de piste qui lui offre la médaille d'or aux Championnats d'Europe de Göteborg. En hommage à ce grand coureur, je porte désormais deux chaussures différentes, ce qui n'a pas manqué de faire réagir quelques collègues. Quelques photos (et photo-montage signé Emile von Pageplus, le pro d'Illustrator) à la gloire de Raquil!
Je suis Marc RaquilA la Plagne fin décembre 2004, avec Lolo et Marc

Wednesday, August 09, 2006

Je suis le péril jeune

Merci à Emile von Pageplus pour ce montage hyper-réaliste

Tuesday, August 08, 2006

Manaudou nage dans le bonheur, les Bleus rament et je coule à Lens

Un post 100% sports... Eh oui, j'ai fait mon grand retour sur lavoixdessports.com! Le week-end était riche en joutes aquatiques et autres reprises footballistiques.
Commençons par le foot. J'ai couvert le match Lens-Troyes en direct pour lavoixdessports.com. C'est la première fois que je voyais un match des Sang et Or à Bollaert. Malgré la petite affiche, il y avait de l'ambiance dans les tribunes. Lens est vraiment, à mon avis, le meilleur public de France. Je n'ai quand même pas pu m'empêcher de critiquer un brin certains supporters qui avaient amené deux banderoles: "Le LOSC à Bollaert: Joyeux anniversaire le Racing" et "LO$C-LEN$ $OLIDARITE MON CUL". Petit rappel des épisodes précédents: le LOSC, l'équipe de Lille, n'a pas de stade conforme pour jouer la Ligue des Champions. Du coup, ils vont squatter le stade voisin de Lens, l'éternel rival, ce qui ne plaît pas à tous les Lensois. Ces derniers fêtent cette année le centenaire de leur club, ils ont même eu une méga-teuf avec M'Pokora, c'est vous dire! Gervais Martel, le président de Lens, a dit que ce n'était pas pour l'argent qu'il avait accepté de louer son stade, mais pour dépanner Lille et faire plaisir aux élus qui le lui avaient demandé. Bref, devant ces banderoles et les chants insultants des Lensois, je me suis fendu dans mon direct d'un petit "le prix de l'élégance 2006 pour les Tigers" (ce sont les supporters de Lens qui avaient sorti ces banderoles). Ma tête va bientôt être mise à prix dans tout le 6-2.
Plongeons maintenant dans les bassins de Budapest. J'ai écrit pour la Voix des Sports les articles qui faisaient le bilan des Championnats d'Europe, notamment celui sur Manaudou. Je voulais l'intituler "Super Manaudou returns", mais comme c'était "un peu compliqué à comprendre", c'est devenu: "Super Manaudou bat son propre record du monde". Voici quelques extraits :

Superhéroïne de ces Championnats d’Europe, véritable locomotive pour toute l’équipe de France, Laure Manaudou a empoché sept médailles comme les sept merveilles du monde...
Totalement impuissantes devant tant d’aisance, ses adversaires n’ont pas encore trouvé la kryptonite qui pourrait faire flancher la nageuse. Cette apparente facilité est cependant le fruit d’un énorme travail réalisé sous les ordres de son entraîneur à la piscine de Melun, Philippe Lucas. 15 kilomètres avalés chaque jour, une heure de musculation, des sacrifices quotidiens ont été nécessaires pour en arriver là.
Philippe Lucas, l’homme qui a su déceler la pépite Laure. Quand il l’a rencontrée alors qu’elle n’avait pas encore soufflé ses 15 bougies, Manaudou était une spécialiste du dos. C’est Lucas qui l’a transformée en Superwoman du crawl...
Où s’arrêtera-t-elle ? Laure Manaudou n’a pas de limites. Une fois n’est pas coutume, chaque épisode de cette saga est meilleur que le précédent. Vivement les prochains ! Super Manaudou sera de retour dans les bassins pour les Championnats du Monde de Melbourne en mars prochain et pour les JO de Pékin en 2008.


Vous remarquerez que, grâce au concours L'Equipe, je suis devenu le spécialiste "Manaudou" de La Voix des Sports! Tant mieux, c'est malheureusement peut-être plus porteur que le basket. C'est aussi moi qui ai écrit l'article sur la préparation de l'équipe de France au Mondial de basket. Le voici en intégralité, afin de contribuer, à mon humble niveau, à la médiatisation de ce sport.

Flo PietrusSérie noire pour les Bleus
Le rêve bleu de Claude Bergeaud va-t-il virer au cauchemar? Après avoir enchaîné six victoires lors de leur premiers matchs de préparation, les équipiers de Boris Diaw ont perdu leurs trois dernières rencontres face à de grosses cylindrées européennes. Rien d’alarmant, mais tout de même inquiétant à deux semaines du début du Mondial nippon (19 août - 3 septembre).
Après la Suisse en apéritif, le Sénégal, une Lituanie diminuée et la Chine étaient passées à la moulinette bleue lors du tournoi de Strasbourg. Sur leur lancée, les Français accrochaient les Italiens et les Croates à leur tableau de chasse. Pourtant, hormis sur ce dernier match, ils peinaient à trouver leurs intérieurs, ce qui fit dire à Claude Bergeaud: «Il faudrait peut-être qu’on prenne une bonne “branlée” pour qu’on réalise vraiment!»
Depuis, rien ne va plus. Les Bleus ont d’abord calé sur la Grèce en finale du tournoi d’Athènes (70-56), comme en demi-finale de l’Euro 2005. «C’est formidable, estimait le sélectionneur mercredi soir. Il fallait ce genre de match pour savoir comment on peut réagir. On ne le saura pas dans l’euphorie.» Problème, les Bleus ont de nouveau cédé à Berlin face aux Italiens (79-65) puis aux Turcs samedi (76-89). A chaque fois, ils ont connu de gros passages à vide, défensifs notamment, au cours des 3e et 4e quarts.
La bonne nouvelle de cette préparation, c’est la forme de Tony Parker (16,1 pts de moyenne pour le meneur). Les intérieurs aussi ont élevé leur niveau de jeu… à l’exception de Cyril Julian l’un des trois rescapés, avec Foirest et Weis, des Jeux de Sydney.
En dedans depuis le début de la préparation, l’intérieur nancéien a du mal à digérer l’échec en finale du championnat contre Le Mans. La hiérarchie s’en trouve du coup chamboulée. Bergeaud a en effet annoncé hier que Ronny Turiaf serait la première rotation au poste 5 derrière Fred Weis. Julian se retrouve du coup en concurrence avec Johan Petro.
La blessure de Weis (mollet), vendredi, a encore changé la donne. Pas trop inquiet, en attendant des examens complémentaires, le sélectionneur a toutefois préféré conserver quatre pivots sous la main jusqu’à l’ultime limite, après le dernier tournoi de préparation en Chine (12-15 août).
Mamoutou Diarra en a fait les frais. Hier matin, l’ailier de Chalon a quitté la sélection à la surprise générale. Ils ne sont désormais plus que 13 pour 12 places. Son éviction signifie aussi que, sur les postes extérieurs, la liste est close: Bokolo et Gomis iront donc tous deux au Japon. Reste un intérieur à enlever...

Thursday, August 03, 2006

Cinéma paradisio

Avec toute cette pollution, je vais devenir un grand cinéphile.
Je m'explique. Au risque de froisser quelques scienctifiques qui remettraient en cause certaines de ces assertions, la pollution entraîne le réchauffement de la planète qui multiplie les périodes de canicule. En bon breton, je déteste ces températures extraordinaires. Je me réfugie alors dans des zones de fraîcheur: la mer, mon bureau ou le cinéma. Résultat, j'ai été voir une quinzaine de films depuis un bon mois. Résumé de ce qu'il faut voir et ce qu'il faut éviter.

TOP TEN
- Mon nom est Tsotsi: descente dans le township de Johannesburg. Le récit initiatique de la prise de vertus d'un jeune caïd. Il kidnappe involontairement un bébé et s'en occupe comme il peut. Une superbe histoire, des acteurs géniaux (à lire: l'interview de Presley Chweneyagae sur allociné), un joli message, une BO puissante... Ce film a tout pour plaire, et ce n'est pas pour rien qu'il a été plébiscité par les spectateurs et récompensés par l'Oscar du meilleur film étranger.
- Nos jours heureux: impossible de faire partir le smiley qui couvre les visages des spectateurs à la sortie de la salle. Les acteurs, petits et grands, sont excellents. Les jolies colonies de vacances chères à Pierre Perret sont racontées de façon tantôt drôle tantôt émouvante. Un jour heureux, en somme.
- Slevin : du suspense, de l'action, un scénario béton... Hollywood tel qu'on l'aime. Pas une once d'ennui. Josh Hartnett joue à merveille le petit guignol perdu dans une histoire qui le dépasse. Et la fin est réellement époustouflante. Digne de celle de Sixième sens. Ce n'est pas Bruce Willis qui dira le contraire.
- Cars: un très bon film d'animation, où se mèlent rires et larmes. Une vraie leçon sur le sens de la life. Ce film m'a fait aimer les voitures, pendant environ une heure. Jusqu'à ce que je sorte de la salle, et qu'un 4X4 manque de m'écraser, moi et mon pauvre vélo.
- La maison du bonheur: un film particulièrement recommandé à ceux qui bavent devant les vitrines des agences immobilières. Dany Boon est fidèle à lui-même, ce Ch'ti comique est aussi un grand acteur. Si vous l'avez loupé au ciné, louez le DVD... La location, c'est pas si mal finalement!
- La Colline a des yeux: un bon film d'horreurs, avec des créatures vraiment effrayantes et un scénario béton. Un plaidoyer anti-essais nucléaires, ce qui ne rend ce film que plus sympathique. Alexandre Aja, le petit Frenchy qui a conquis Hollywood, peut être fier de ce film qui fait l'effet d'une bombe.
- Pirates des Caraïbes 2: après les pirates dans Astérix et les pirates informatiques, voici la troisième preuve que les pirates sont de gentilles créatures. De l'action et de l'humour, bref du grand divertissement hollywoodien. Johnny Deep, alias Jack Sparrow échoue sur des petits bouts de paradis (non, pas Vanessa... des îles des Caraïbes) et se trouve embarqué dans de folles aventures. Vivement le troisième!
- Le secret de Kelly-Anne: l'adaptation du livre Pobby & Dingan a été réalisée par Peter Cattaneo, qui avait sorti le grand jeu avec The Full Monty en 97. Une belle réussite. Le film met un peu de temps à se mettre en place, mais la fin atteint un tel degré d'émotion que ça en vaut vraiment la peine... Mention spéciale pour Christian Byers et Sapphire Boyce, les deux acteurs juniors du film, vraiment formidables.
- Qui m'aime me suive: bien si la morale du film est "faut suivre ses passions", moins bien si le message est "la passion peut être destructrice, le vélo en ville aussi"!
- American Dreamz: un bon Hugues Grant dans un rôle de batard comme il n'en joue pas assez. Un pamphlet très drôle contre Bush et contre la télé-réalité, des cibles faciles... mais qui le valent bien!

ATTENTION NAVETS
- La Tourneuse de pages: un ralenti d'1h30. C'est lent, long, lourd. Les reproches habituels que l'on peut faire à un paquet de films français prennent ici un degré paroxismique. Je l'ai vu en avant-première, je ne suis même pas resté à la rencontre avec le réalisateur, il m'avait fait perdre assez de temps comme ça!
- Tideland: là aussi, c'est une histoire centrée autour d'une petite fille et adaptée d'un roman. Là s'arrête la comparaison avec le secret de Kelly-Anne. Dans l'un, l'histoire m'a pris aux tripes. Dans l'autre, j'attendais désespérément le générique de fin.
- Scary Movie 4: en général, les Scary Movie me font bien marrer, mais j'ai été déçu par ce quatrième épisode. Déjà que j'avais trouvé La Guerre des Mondes nulle à gerber, que dire d'un film qui le parodie?
- Superman returns: Superman fait son retour de Krypton, il aurait mieux fait d'y rester. Loïs Lane a refait sa vie pendant son absence, elle a même gagné un prix Pulitzer en expliquant pourquoi Superman ne sert à rien. Au vu de ce film, c'est vrai. En plus d'être long et romantico-neuneu, le film est totalement bidon. Que celui qui a compris les bases scientifiques qui permettent à Luthor de créer un continent artificiel m'explique. Idem sur la cause des pannes d'électricité géantes. A mettre tout le pognon dans les effets spéciaux et les images de synthèse, on en arrive à des films sans scénario, c'est dommage!

ENTRE-DEUX:
- Tournage dans un jardin anglais: un film déjanté et loufoque, sans queue ni tête, et c'est ça qui est bon!
- Antibodies: un bon petit Silence des Agneaux du pauvre. Un film qui m'a fait prendre conscience que j'avais perdu tout mon allemand (en même temps, y avait pas grand chose)!
- Paris je t'aime: un bon concept (une succession de courts-métrages de grands réalisateurs racontant chacun une histoire d'amour dans un arrondissement de Paris), mais le résultat ne casse pas des briques, parole de Ch'ti!
- Vol 93: ce film n'apprend pas grand chose. Petite émotion, mais pas de torrents de larmes. Le plus du film, c'est qu'il peut générer une phobie de l'avion chez beaucoup de spectateurs, c'est déjà ça de pris!

Envoyé spécial à Malestroit

Après Bobital et les Vieilles Charrues, le Pont du Rock à Malestroit vient compléter la Sainte-Trinité de mon été des festivals. Mais cette année, j'ai dû faire une infidélité à cet événement. J'avais dépêché sur place deux envoyés spéciaux : Pierre qui couvrait les concerts pour les Infos, un hebdo local, et Damien qui s'y est rendu pour le Télégramme. Tintin en herbe, Pierrot devrait rapidement atteindre son objectif lune. Il a toutes les qualités qui en feront un excellent journaliste. Voici donc Tintin à Malestroit, après Tintin en Amérique, Tintin au Tibet, Tintin au Congo... Au passage, qu'aurait pensé Tintin de Bush et de sa campagne d'armes de distraction massive, de la condamnation à 10 ans de prison d'un jeune professeur d'histoire pour ses écrits sur le Tibet qui ont eu l'heur de déplaire aux autorités chinoises, ou encore des premières élections libres en République démocratique du Congo?