Kispasse

Monday, December 17, 2007

Non, le Père Noël n'est pas une ordure

Fini le traîneau volant tiré par des rennes, le Père Noël voyage maintenant en hélicoptère. Heureusement, il n'est pas arrivé les mains vides!
L'année dernière, un mathématicien se faisait remarquer sur Internet en essayant de prouver que le Père Noël est une imposture: avec approximativement deux milliards d'enfants à servir en une nuit, cela lui fait 1000 visites par seconde. Le traîneau du Père Noël se déplace donc à 1170 kilomètres par seconde, soit 23 fois plus vite que la sonde spatiale la plus rapide fabriquée par l'homme. Faisant fi de ces considérations un brin farfelues, le Père Noël a prouvé hier à tous les petits Alréens qu'il existait bien et qu'il ne les avait pas oubliés. Et c'est un hélicoptère qu'il a choisi pour cette visite très attendue, souhaitant sans doute ménager ses rennes supersoniques pour la nuit N.
Après un atterrissage en douceur, le Père Noël a distribué quelques friandises et clémentines aux enfants enchantés qui n'auraient manqué ça pour rien au monde. Il a eu droit à une belle démonstration des petites Mères Noël de l'école de danse Aurélie Cirrédu. C'est ensuite l'âne Avocat qui s'est chargé de l'emmener du stade du Loch au Marché de Noël.
Après ce passage fort remarqué, le Père Noël est, selon des sources bien informées, reparti en Laponie. Les enfants peuvent dormir sur leurs deux oreilles: le Père Noël existe bien! Et non, ce n'est pas une ordure, contrairement à celui qui a voulu instiller le doute dans toutes les têtes blondes.

Les leçons du professeur Rollin

À 54 ans, François Rollin est incontestablement un grand du rire. Jamais avare de bons mots, il a accepté de répondre à mes questions pour annoncer son passage à Auray.
Pourquoi, dans votre spectacle "Seul", avez-vous choisi d'adapter le grand humoriste québécois Pierre Lagaré?
Parce que j'ai découvert et apprécié son travail. C'est un bonhomme d'une grande intelligence et gentillesse. Au départ, je voulais l'adapter, mais pas le jouer moi-même. J'avais pensé à Patrick Chesnais ou Gérard Darmon, mais ça s'est mal goupillé.
Cela fait un peu moins de deux ans que vous le faites. Comment faites-vous pour éviter la lassitude?
Il y a cette menace, mais elle s'envole quand on fait le travail vraiment avec le public et qu'on ne se met pas en pilote automatique. Chaque soir, c'est comme si c'était la première ou la dernière. C'est comme au cinéma, quand on vous demande de dire 19 fois à la même personne que vous l'aimez. En fait, c'est le métier.
De quoi parle le spectacle?
De thèmes quotidiens comme l'amour, la famille, les vendeurs dans les magasins... Du monde qui nous entoure, avec un regard humoristique.
Parlons de votre parcours atypique. Comment un journaliste au Monde devient-il humoriste?
Ou comment se fait-il qu'un humoriste soit journaliste au Monde? Non en fait, ce ne sont pas deux activités si éloignées, ce n'est pas contradictoire, il faut aimer travailler avec les mots. Dans la presse, à un moment donné, j'avais l'impression d'avoir fait le tour de la question. Quand on a fait trois fois les municipales, ce n'est plus aussi drôle. Je ne sais pas comment les journalistes sportifs font pour s'enflammer pour Marseille-Liverpool alors que c'est le 35e qu'ils voient. Pour l'humour, j'utilise tous les supports pour varier les plaisirs: la radio, la télé, la scène et les livres.
De quoi êtes-vous le plus fier: d'avoir inventé la boîte à coucou de Johnny ou bien d'avoir été membre du groupe de musique Tchouk-Tchouk-Nougâh?
Les deux! C'est comme quand je sauve des mots sur France culture, on me demande souvent mon préféré... Mais un père ne préfère pas l'un de ses enfants! Il y a bien une ou deux apparitions télévisées où j'aurais mieux fait de rester chez moi, mais je ne m'en souviens plus.
Dans quels habits êtes-vous le plus à l'aise: le roi d'Orcanie dans "Kaamelott", le professeur Rollin ou en carnavaleux de Dunkerque d'où vous êtes originaire?
Le roi d'Orcanie, c'est le plus relax. Le tournage, c'est comme les grandes vacances. Alexandre Astier me dirige, je n'ai qu'à me laisser faire. Et puis, "Kaamelott", c'est une troupe de théâtre, ils ont des moeurs très fraternelles et un état d'esprit incroyable. Le carnaval de Dunkerque, je l'ai fait tout petit, mais c'était surtout traumatisant: je me rappelle qu'il y avait beaucoup d'agitation.
Et connaissez-vous bien la Bretagne?
Oui, mais c'est trop grand pour généraliser. J'ai des souvenirs de Paimpol, Saint-Malo, du Cap Sizun... Mon premier spectacle, je l'ai écrit à Port-Navalo, enfermé dans un petit hôtel, c'était un moment intense. La mer est une bonne source d'inspiration.
Que peut-on vous souhaiter pour 2008?
Une bonne santé! Le reste, je m'en occupe.

Saturday, December 15, 2007

Ours. L'ombre du père, l'amour de la mer

Un flou d'artiste, mais pas artistiqueSi son père est Alain Souchon, Ours fait tout pour ne pas être un fils de. Samedi soir dernier, il était de passage aux Arcs de Quéven pour faire la première partie de Da Silva. Tout près de sa terre d'adoption où il aime passer ses vacances. Rencontre avec une étoile montante de la chanson française.

Pendant votre concert, vous avez parlé de vos attaches avec le pays d'Auray. À quand remontent-elles?
Je suis né en avril 1978 et j'étais en juin en Bretagne! Chaque été, on louait une maison et on venait en famille, à Carnac, Erdeven ou Quiberon. Puis, on en a acheté une à La Trinité. On y passait les grandes vacances, mais on y venait aussi à Noël et à Pâques.
En pleine séance dédicace après le concert... Mais ne comptez pas sur lui pour signer Souchon, il préfère griffoner OursComment vous occupiez-vous?
Petit, j'allais à la plage, je faisais du bateau et du sport. Ado, je me suis beaucoup amusé : c'était les sorties, la fête, l'insouciance, les filles.
Et maintenant, aimez-vous toujours y revenir?
Oui, j'aime surtout le paysage brut, la côte sauvage. On s'y sent le roi du monde. Je ne suis pas un poète et ça fait un peu « cliché » de dire ça, mais j'aime bien me mettre sur un rocher devant l'océan avec ma guitare. C'est propice à l'imagination, à la rêverie et à l'écriture.
Nicolas Voulzy et Charles Souchon, alias Lieutenant Nicholson et OursEst-ce là que vous avez noué l'amitié qui vous lie avec Nicolas Voulzy qui joue désormais avec vous?
Non, nous sommes des amis d'enfance, mais lui n'aime pas l'eau froide. En dessous de 25º, il ne trempe pas ses orteils! Il préfère la mer des Antilles.
Dans votre biographie sur votre site internet, pourquoi n'est-il pas indiqué que vous êtes le fils d'Alain Souchon?
J'aimerais me préserver de ça. Très vite, quand j'ai démarré dans la musique, ma démarche a été de ne pas le dire. J'ai envoyé une maquette à la maison de disque sans le préciser. C'est peut-être un caprice, mais ça a été une satisfaction qu'ils me produisent sans le savoir. Ça a duré un mois, puis ça s'est su. Mais j'ai envie qu'on écoute mon album sans cette information qui interfère sur l'écoute.
Comment marche votre premier album, Mi?
Je suis très content d'avoir exaucé ce rêve et du chemin parcouru. On doit être à 30000 albums vendus. La tournée se passe bien, j'y prends beaucoup de plaisir, surtout avec la formule à quatre sur scène. On a aussi une formule à deux, comme à Quéven: ça dépend de l'argent que l'on nous donne.
Que peut-on vous souhaiter pour 2008?
Simplement que les concerts grossissent pour pouvoir faire une grosse mise en scène et un vrai spectacle.

Da Silva, troisième!

Jamais deux sans trois. Après l'avoir applaudi à Bobital et Malestroit cet été, je suis retourné voir Da Silva en concert en décembre, cette fois à la salle des Arcs de Quéven. Côté coulisses, j'ai retrouvé son "agent de l'ombre" chargé du merchandising, qui n'est autre que son petit frère.
Côté scène, le son n'était pas toujours au top, notamment sur les basses, mais c'était quand même un très bon moment. Et cette fois, contrairement à Malestroit, il n'a pas dû quitter la scène précipitamment faute de temps et il a pu jouer ma petite préférée, Au moment des amours.
Da Silva sur scène, je ne m'en lasse pas
En pleine séance dédicace

Friday, December 07, 2007

Deux drôles de princesses à Rennes

Trans. Le festival de Rennes s'est fait une solide réputation de découvreurs de talents. Le hic, c'est que le Liberté, la grande salle de Rennes, est actuellement en travaux, et que les grosses soirées se déroulent donc au Parc Expo, une salle pas du tout adaptée et située à l'extérieur de la ville. Après un rapide coup d'oeil sur la programmation des Bars en Trans, je me suis décidé pour le Museum Café.
En guise de hors-d'oeuvre, Le petit dernier a joué le premier. L'ancien chanteur de Mister Gang se la joue en solo. C'est du coup moins festif. Il s'est quelque peu "tétéisé"! Une copie sympa, mais bien moins que l'original, Tété.
Pour le dessert, on s'est régalé avec R.Wan, l'ancien chanteur de Java, qui nous a fait écouter quelques morceaux qui passent en boucle sur Radio Cortex, le fil conducteur de son spectacle. Chapeau!
Mais le clou de la soirée, le plat principal, ce fut incontestablement Maïon et Wenn qui ont soufflé le show. La température s'est immédiatement élevée de quelques degrés. Sur scène, ces deux Nord-Finistériennes sont deux caractères bien trempés. D'après la dernière page du Télégramme qui leur a été consacrée, des coeurs sensibles se cachent sous ces premiers abords affables et potaches. En tout cas, sur scène, c'est un vrai régal. Rien d'étonnant à ce qu'elles aient gagné haut-la-main le tremplin des Jeunes Charrues. Quand les miss rappent "Bambi est mort ce soir et Pan-Pan a le cafard", leur public entre en transe. La boucle est bouclée.