Kispasse

Monday, June 27, 2005

Petits jeux entre amis

Sarlat-Moreira, 1000 km et au bout : le ciel, le soleil et la mer. Nous débarquons dans notre grande villa toutes options (piscine, bord de mer, TV sat) pour un séjour d’une semaine. Le lendemain de notre arrivée (pure coïncidence), l’Espagne nationale-catholique (c’est osé, mais c’est Libé !) défilait contre le mariage homosexuel. Avec quelques slogans gratinés comme « Zapatero, métrosexuel, les gays te tiennent par les couilles » ou « Pas de légalisation des choses contre-nature ». Y a des cons partout, semble-t-il…

Quatre garçons plein d'avenir

Micky bien entouré

Notre auberge espagnole compte sept occupants, cinq signor et deux signorita. Au menu de la semaine : paella, tapas et sangria. Au programme : plongée, visites et parties endiablées de speed-ball. Nous avons en effet inventé un nouveau sport. Cela s’apparente à un un-contre-un de hand aquatique avec un mouvement spécial, le tout-pour-le-tout. L’avantage, c’est qu’on devient rapidement champion du monde vu le petit nombre de joueurs. Pour l’instant, Florent et moi partageons la première place. L’inconvénient, c’est qu’il faut une piscine au bon format pour pouvoir y jouer.

Ces joutes aquatiques ne nous ont pas épuisés, loin de là. Les soirées – que dis-je, les nuits – ont été festives. Il faut dire que la chaleur incite fortement à sortir : il faisait encore 30° à 5h du matin. Nous sommes ainsi allés à Benidorm à la recherche d’un semblant de fête de la musique. Raté : Jack n’est pas parvenu à exporter son bébé jusqu’ici. Mais de la musique, on en a eu plein les oreilles : du Las Ketchup, du Ska P et autres morceaux épicés à la sauce espagnole. Tout ce qu’il faut pour se déchaîner sur la piste de danse. Nous avons aussi assisté à des fêtes traditionnelles espagnoles, de quoi nous faire oublier notre absence à la majestueuse fête du cheval de Guer. Pas de dada, c’est dommage.

On n’a pas fait sa fête au taureau non plus. On est bien passé devant une corrida à Alicante, mais on n’est pas entré dans l’arène. Cela aurait tenté certains du groupe, mais c’était complet (même si les places étaient hors-de-prix). Pour moi, la mise à mort cruelle (car à petit feu) d’un taureau n’a rien d’un spectacle esthétique et je n’y serais de toute façon pas allé. Mon seuil de tolérance vis-à-vis des souffrances infligées aux bêtes s’arrête au niveau d’Interville.

Au retour, on a marché sur les traces de Romain Duris et de ses frasques espagnoles. On est passé par la casa Barcelone en remontant. Juste le temps de voir la superbe Sangrada familia et de se faire plumer quelques euros dans un faux resto mais vrai piège à touristes. La prochaine fois, on ira voir les poupées russes…
On s’est aussi arrêté à Gérone, une belle escale dans les terres. Un beau centre historique en pierres jaunes, avec quelques bribes de remparts, une cathédrale et des restos pas chers. Tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Puis ce fut l’heure des adios. Ce n’est qu’un au revoir mes frères… Retour dans notre cher pays passé au karcher par un vitupérant ministre de l’Intérieur. Le récidiviste, comme l’appelle astucieusement Libé, n’en est pas à son premier dérapage verbal. Continue comme ça, petit Nicolas, tu seras le fossoyeur de ta propre tombe politique. Le problème, c’est que le meilleur adversaire de Sarko, c’est Sarko lui-même, ça donne une idée de l’état de la gauche actuellement. Hollande-Fabius-DSK-Jack-Delanoë, il ne doit en rester qu’un, voire zéro…

Monday, June 20, 2005

Excès de vacances

Pénestin-Sarlat, la troisième étape de mon tour de France a été mouvementée. J’étais sur la route toute la sainte journée. Je n’ai pas vu le doute en moi s’immiscer. J’aurais pourtant dû me méfier : en quittant Pénestin, j’ai traversé un petit village répondant au doux nom “le Calvaire”. Avec un chemin de croix haut perché et une reconstitution modèle réduit du grand temple de Jérusalem. Bref, un mauvais présage que je n’ai pas su interpréter.

J’avais choisi d’emprunter les nationales, n’étant pas particulièrement pressé. Mal m’en a pris. Mon séjour sur les terres de Villiers ne s’est pas bien passé. Mon Vendée Globe a tourné au naufrage. Lors de la traversée du village de la Leue (une longue et large ligne droite limitée à 50 km/h, la planque idéale pour des gendarmes voulant faire du chiffre), j’ai été contrôlé à 82 km/h. Heureusement, la retenue de 5 km/h appliquée m’a sauvé. Pas de retrait de permis, “juste” une amende de 90 euros et deux points qui sautent.
Pendant que le gendarme Thibaud remplissait ma contravention, Marie, une amie, a essayé de me joindre. Peu après avoir repris le volant, mon portable me prévient que j’ai un message. J’écoute donc mon répondeur. La guigne continue : 13 200 mètres exactement après mon premier arrêt forcé, je découvre avec stupeur un deuxième barrage de gendarmes à Saint-Etienne-de-Brillouet. A cause de la voiture qui me précédait, je n’ai vu la gendarmette Gaugeron qu’au dernier moment. Je lâche mon portable, mais c’est trop tard, elle me fait signe de me garer au bord de la route. Là, j’ai pu constater la clémence de certains agents. Je lui explique ma situation, que je suis sous le choc car je viens de perdre deux points, bla-bla-bla… La gentille gendarme me propose alors de ne m’infliger que l’amende de 22 euros sans la perte de deux points supplémentaires. Mon permis a apprécié, mon portefeuille moins, mais je lui suis tout de même reconnaissant. Le reste du voyage a été plus calme, les gendarmes m’ont laissé tranquille.
Cela me fait penser à une autre histoire du même acabit. Pierre, le frère d’un pote, s’est fait contrôlé en excès de vitesse. Embêté, il souhaite payer tout de suite, mais doit pour cela aller retirer de l’argent. Ce qu’il fait donc. Le problème, c’est qu’en revenant au barrage de police, ces derniers lui font : « Vous exagérez, on vous a de nouveau contrôlé en excès de vitesse ! » Ils n’ont quand même pas été jusqu’à le verbaliser une seconde fois.

Bilan de la journée : j'ai perdu 112 euros et deux points, de quoi terrasser un homme. Cette étape Pénestin-Sarlat aura été marquée par deux contrôles antidopage positifs. Mais je n’abandonne pas la course pour autant. Demain, ces péripéties ne seront qu’un vague souvenir. A moi l’Espagne !

Sunday, June 19, 2005

Les coucheries de la duchesse et la connerie du maréchal

Guer-Pénestin. Là, ça sent vraiment les vacances. Pénestin, c’est La Baule moins les Parisiens. Passé le barrage d’Arzal, le Breton ne sait plus trop où il est. On lui indique qu’il a quitté la Bretagne, mais il sent en son for intérieur qu’il n’est pas complètement en territoire ennemi. Après tout, si Nantes n’est plus administrativement la capitale de la Bretagne et si la Loire-Atlantique appartient aux Pays-de-la-Loire, c’est au maréchal Pétain que nous le devons. La nationalité française, ce sont les coucheries d’Anne de Bretagne ; la division de la région, c’est Pétain ; les quatre-voies gratuites, c’est De Gaulle. Maréchal –1, général 1.

Saturday, June 18, 2005

Guer et paix

Lille-Guer, première étape de mon European tour. La route des vacances, on dirait le sud… Guer n’est-elle pas en Bretagne-sud ? Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette charmante bourgade d’irréductibles Guérois, elle se situe entre Rennes et Vannes, et bénéficie (ou pâtit, c’est selon) de la présence du camp militaire de Coëtquidan, où siège l’école de Saint-Cyr. C’est ainsi que l’on a droit à un carnaval annuel (le triomphe), des visites régulières de ministres ou autres personnalités, particulièrement avec des initiales en trois lettres (MAM, VGE…) ou encore un groupuscule secret type Opus Dei qui se rassemble chaque semaine pour faire ses messes en latin. A Guer comme à Guer, comme on dit ici.

Le conseiller général de Guer, Jean-marie Chadouteau (PS) et son maire, Jean-Luc Bléher (UMP) autour d'un général
Je souhaite lancer officiellement une pétition pour débaptiser Guer. Je m’explique. Imaginez la scène, je débarque avec mes gros sabots dans une contrée inconnue, et arrive l’inévitable question :
« D’où que tu viens, toi ?
– Moi, je suis de Guer.
– Qu’est-ce que c’est que ce bled ?
– C’est là où il y a les écoles militaires de Saint-Cyr. »
Après ça, allez expliquer que Guer, ça vient du gallo guern qui signifie marais, que vous êtes un pacifiste dans l’âme, et même que Bush c’est un grand méchant, et que sa guerre en Irak, il peut se la foutre dans son major league asshole. Vous n’êtes tout simplement plus crédible. C’est pourquoi je lance un grand appel du 18 juin : « Guérois, Guéroises, on vous ment, on vous spolie. Amis partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme. Il est temps de changer le nom de votre ville et que Guer devienne Paix. Amis Guérois, vous deviendrez les Pacifiques. » Quand j’aurai récolté un million de signatures, je soumettrai ma proposition au maire de Guer qui sera contraint d’organiser un référendum local. En bon loser électoral, je voterai contre le changement afin que le oui passe. On fera le 20h, les colombes de la paix feront boule de neige, les Palestiniens et les Israëliens marcheront main dans la main, Michael Jackson délivrera son message d’amour aux enfants du monde entier. Heal the world…

Sunday, June 12, 2005

Libération

Belle journée en Irak. Florence Aubenas et son fixeur Hussein Hannoun al-Saadi, enlevés depuis 157 jours, ont été libérés hier.

On l'a appris ce matin, mais comme les journalistes sont toujours les mieux informés, nous avons fêté cette libération avec anticipation hier soir chez Simon, Nix et Faustine. Triple occasion de faire la fête : la libération des otages donc, mais aussi et surtout l'anni de Simon et le début des vacances. Les 56 premières années de l'ESJ ont en effet eux aussi été libérés hier après deux semaines d'intensives. Un reporter de Voici s'était glissé dans la soirée et a pu prendre quelques clichés volés. Attention, ces photos vaudront de l'or quand Tim aura remplacé PPD ou que Pauline sera la nouvelle Claire Chazal. Une exclu Guenneugueskispasse.


En manque de Marseille, Tim ?




Désolé Matthieu, mais je ne censure pas les photos

Pour la défense de Cécile, je précise que le flash était particulièrement aveuglant




Double confirmation : je ne censure pas les photos, et le flash était aveuglant



Je crois que Marie a quelque chose à nous dire
















Mais où est Adrien ?


Suite et fin de la série "Axel dans tous ses états". Rendez-vous à la rentrée prochaine pour de nouveaux épisodes.

Saturday, June 11, 2005

Léon se désintègre, les PHR la bouclent

Grâce à une défense intraitable, les Spurs de San Antonio ont remporté la première manche de leur finale NBA contre Détroit (84-69). Tony Parker ne s'est pas désintégré face à Chauncey Billups.

Léon, un ami congolais de l'ESJ, a été désintégré : nous avons dignement fêté son départ. Léon suivait en effet un cursus spécial en un an. Un an, ce fut bien court pour te connaître et j'espère que nous nous reverrons. Léon a déjà un parcours journalistique remarquable derrière lui : un de ses articles a eu l'heur de ne pas plaire au gouvernement de RDC, et il est donc venu en France comme réfugié politique. Je suis sûr qu'il deviendra un excellent journaliste radio. Retour en images sur sa désintégration.












Lolo se cachant derrière un verre


Léon a montré le côté obscur de sa force








Le chien du bar... ça n'a rien à voir, mais il était tellement photogénique !






Grosse journée pour les 14 étudiants de la filière PHR (presse hebdomadaire régionale, les hebdos locaux en décodé) de l'ESJ. Ils bouclaient en effet leur magazine de fin d'année. Prise de tête, sourires et baby (une spécialité PHR... P comme puissant, H comme héroïque, R comme remarquable) étaient au rendez-vous.



Bonne chance à tous les PHR pour la suite de leur parcours.