Kispasse

Tuesday, May 31, 2005

Grand je-concours

Belle journée... Finies les raffarinades, place aux viles pines ! Jean-Pierre s'en est retourné dans son Poitou qu'il n'aurait jamais dû quitter. Anne-Marie, sa femme, a changé de refrain. Aujourd'hui, c'était : "Prendre un Jean-Pierre par la main". Les intermittents, les retraités et les chercheurs te saluent bien, Jean-Pierre, et te souhaitent une longue et surtout paisible retraite. T'as passé l'âge de toute façon, même avec la réforme de l'autre trouduc, celui qui envoie les CRS calmer les lycéens, l'autre trou du fion si vous préférez. Pour ceux que le sujet intéresse, je vous conseille le site labouliteduweb.free.fr/fion.

Quand je l'ai interpelé sur l'impasse du non, Besancenot m'avait répondu : "Camarade, il n'y aura pas qu'un 29 mai... Il y aura aussi un 30 mai et un 31 mai, et je compte sur toi pour descendre dans la rue et demander la démission de Chirac." Que fait Olivier aujourd'hui ? Il a sans doute repris son boulot à la Poste, ses RTT sont épuisées. Chirac reste sur son trône, son nouveau fou du roi est en place. Faudra attendre 2007 pour que ça change. Olivier se serait-il foutu de ma gueule ?
Passons aux choses sérieuses. Mary est sur son petit nuage. Serait-ce ma déclaration qui lui donne des ailes ? Je n'ose y croire. En tout cas, elle n'a fait qu'une bouchée de Lyndsay.
Troisième scoop de Guenneugues kispasse pour tous ceux qui auraient raté l'épisode 5 de Star Wars hier soir sur M6 : Dark Vador (Darth Vader pour les anglophiles) est le père de Luke Skywalker. Si, si, promis juré. Ah, vous le saviez déjà ?
Dernier détail et vous pouvez aller vous coucher : je lance officiellement un grand je-concours. Devant la créativité de certains visiteurs avec mon nom, je propose d'officialiser la démarche : il s'agit de trouver un jeu de mots avec mon nom, qui ne s'y prête pourtant pas vraiment. Sachez juste que ça se prononce Guénéguès, et à vous de jouer. Que la force soit avec vous !

Monday, May 30, 2005

Mary-me

Hier, je suis allé à Roland-Garros. C'est formidable, une journée à Roland-Garros : on voit des beaux échanges, des jeunes et jolies poupées russes, des olas, des stars sur le court et au bord du terrain...

Hier le programme était alléchant : Paul-Henri Mathieu, Paulo pour les intimes du court Suzanne Lenglen, a été magistral. Mené deux sets à zéro avant l'interruption de son match la veille, l'Alsacien a redressé la barre d'une partie mal emmanchée. Il a laissé filer deux balles de match avant de perdre 8-6 au cinquième set, mais c'était quand même un grand moment.

A peine la partie terminée, je fonce sur le Central pour voir Mary Pierce contre Patty Schnyder. Avant que les fans de Roland-Garros se disent "Quel bourge ! Il avait ses entrées sur le Central et le court A", je tiens à préciser que ce n'est pas le cas. En fait, on a trouvé un truc. Certains d'entre nous avaient une place pour le Central, d'autres pour le Suzanne Lenglen. Pour voir Paulo, Florent, un grand ami d'enfance qui avait sa place sur ce court, a collecté quelques places, nous a rejoints à l'entrée du court, et nous avons ainsi pu assister à ce superbe bras-de-fer. J'arrête là mes explications, en espérant que les organisateurs de Roland-Garros ne tombent jamais sur mon blog.

Sur le Central, Mary voulait gagner à tout prix. Pour les cerveaux lents, je souligne le brillant jeu de mots digne d'un journaliste de l'Equipe en puissance : Mary à tout prix. J'avais préparé mon panneau de soutien à Mary. En ce jour d'élection, j'avais donc revêtu mon superbe tee-shirt flanqué d'un oui que j'avais glané au meeting du PS et j'avais écrit sur une affichette : "Mary je te dis oui". Après avoir remporté sa onzième balle de match, Mary a, je crois, jeté un oeil dans ma direction. Trop timide sans doute, elle a baissé son regard, alors que je beuglais : "Marry me, marry me !"

Puis on a eu droit au début de Grosjean-Nadal. Le chat marseillais contre le tigre espagnol, c'était parti pour ne pas faire un pli. Nadal survole la première manche. Mais Grosjean se reprend et vole la deuxième. En fait, c'est un incident d'arbitrage qui a fait basculer le match. Mais Nadal douche les illusions de Grosjean en début de troisième set, avant qu'il ne se mette à pleuvoir. Bâche, gla-gla, bye-bye Roland. Retour à Lille pour une semaine soi-disant intensive. Aujourd'hui, j'ai écrit quatre pauvres dépêches et j'ai créé mon blog. Grosjean vient de perdre en quatre sets contre Nadal. Rafaël n'aura pas le destin de Raffarin. L'un reste, l'autre part.

Gueule de bois

NON ! Les Français ont tranché, bye-bye chère Constitution européenne. La France pleut et l'Europe pleure ce matin. Les syndicats européens et tous les partis socialistes étaient pour, les Français l'ont trouvée trop libérale. Le problème de l'Europe, c'est qu'on n'est pas tout seul. Super Menteur va devoir renégocier avec Blair, Berlusconi et d'autres Européens pour qui social rime avec mal. Mais les Français ne sont pas très branchés sur les compromis. Et puis, un non, si ça gagne pas, ça débarasse ! Et ça soulage. Raffarin va pouvoir pointer à l'ANPE. Lui qui voulait réduire le chômage de 10% cette année, c'est mal parti ! Je ne crois pas à une éventuelle renégociation, même si je ne demande qu'à me tromper. Vive la France... et meure l'Europe !
Deuxième référendum de ma vie civique, deuxième défaite. Je suis un loser électoral. Quand je vote non au quinquennat, la France dit oui. Quand je crie oui à l'Europe, les Français rejettent massivement la Constitution. La prochaine fois, si vous voulez connaître le résultat à l'avance, inutile de regarder les sondages... Demandez-moi plutôt ce que je vote. Mais ne comptez pas sur moi pour assumer pleinement la responsabilité de cet échec et en tirer les conclusions en me retirant de la vie référendaire. J'ai pas envie de finir sur l'île de Ré, moi.

GUENNEUGUES KISPASSE VS JACK LANG
C'est l'occasion de vous raconter quelques Guenneugues kispasse. Vendredi, je suis allé au grand meeting pour le oui socialiste au Zénith de Lille. Que du beau monde : José Luis Zapatero, François Hollande, Martine Aubry, Jack Lang et Pierre Mauroy. L'après-midi sur la Grand'Place, je croise Jack Lang avec Sandrine, une grande amie (je dis ça parce qu'elle va le lire). Il parlait en Anglais à un ami qu'il devait retrouver dans un bar. Je lui ai dit : "Salut Jack... Je compte sur toi pour voter oui dimanche !" Ce à quoi il a répondu : "C'est surtout moi qui compte sur toi !" Après je lui ai demandé s'il comptait se présenter à des élections anglaises. Grand scoop (une exclusivité Guenneugues kispasse), il m'a dit : "Oh oui ! J'adorerai me présenter dans un autre pays européen !" Vu (ou plutôt entendu) son accent, c'est pas gagné. Bref, Sandrine lui a gentiment indiqué où se situait le bar qu'il cherchait et on s'est donné rendez-vous le soir pour le meeting.


GUENNEUGUES KISPASSE VS OLIVIER MAZEROLLES
Au meeting justement, j'ai vu Olivier Mazerolles. Je resitue (pour les rares lecteurs qui ne sont pas à l'ESJ) : c'est l'ancien directeur de l'information de France 2. Il s'est fait lourder l'année dernière après que Pujadas a annoncé le retrait d'Alain Juppé de la vie politique et que les journalistes de France 2 ont voté une motion de défiance contre lui. Bref, on peut lui attribuer sans hésitation la palme d'or de la bourde journalistique 2004. Il continue de présenter "100 minutes pour convaincre". Moi, je l'aime bien, mais beaucoup le trouvent perfide et insupportable. Bref, je suis allé le voir à la fin du meeting et on a discuté ensemble. Il est vraiment sympa. Il a accepté de me dire qu'il voterait oui à la Constitution car il appartient à "une génération qui comprend les bienfaits de l'Union pour la paix en Europe". C'était mon deuxième scoop Guenneugues kispasse. A un moment, je lui ai dit : "La dernière fois que j'étais là, c'était pour la Star'Ac, c'était pas trop la même ambiance !" Pour un compte-rendu exceptionnel de ce concert réalisé par le grand spécialiste musique de l'ESJ Vincent et par moi-même, je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre sur le site www.lilleonline.net. Puis Alexis, un autre ami de l'ESJ, m'a pris en photo avec Mazerolles qui a accepté de me faire une dédicace dont voici le texte intégral : "Tous mes encouragements à Laurent, pour sa réussite dans notre beau métier ; quand on sait le respecter, il est magnifique. Bien amicalement, Olivier Mazerolles." Merci du conseil, Olivier !


GUENNEUGUES KISPASSE VS PIERRE MAUROY
Au meeting, il y avait aussi Pierre Mauroy, l'ancien Premier ministre socialiste de 1981 à 1984. Celui sous qui la peine de mort a été abolie (merci Robert !) Je n'ai pas pu lui parler après le meeting. C'est dommage, nous avions eu un bon premier contact... La scène se passe il y a deux semaines environ, à un autre meeting pour le oui socialiste avec Bertrand Delanoë. Après avoir lamentablement échoué à faire un premier Guenneugues Kispasse (Delanoë est passé à quelques centimètres de moi sans que j'ose lui glisser un petit "Vive Londres 2012 !"), je me suis bien rattrapé sur le père Mauroy. Je lui ai sorti : "Merci Pierre Mauroy. J'ai attendu pour naître que vous ayez aboli la peine de mort !" A propos, une petite contrepétrie affichée sur les murs de l'ESJ pour les fans du genre : "Le voeu pieux du Pierre Mauroy flotte sur l'écriteau." Interdite aux moins de 16 ans.


GUENNEUGUES KISPASSE VS OLIVIER BESANCENOT
Dernier Guenneugues Kispasse dans cette belle campagne : ma rencontre avec Olivier Besancenot. C'était un meeting pour le non, avec 99,9% de la salle (300 personnes) acquis à la cause du non. En fait, je devais être le seul partisan du oui. Certains trucs m'ont tellement énervé que j'ai pris la parole après le speech du facteur le plus connu de France. Je suis revenu sur certaines contre-vérités qu'il avait données concernant les services-publics, l'OTAN et l'économie sociale de marché. Puis j'ai ajouté : "Le problème du non à mon avis, c'est que c'est Super Menteur qui sera chargé de renégocier. Et puis, si on reste bloqué au traité de Nice, vous aurez tout ce que vous n'aimez pas dans cette Constitution, à savoir l'économie de marché hautement compétitive, la concurrence libre et non faussée, mais vous n'aurez ni le développement durable, ni le plein emploi, ni le progrès social, ni l'égalité hommes-femmes, ni le droit de pétition, etc etc..." Sur ce, quelques petits sifflets commencent à s'élever. Je conclus donc en disant : "Avant de me faire définitivement huer par toute la salle, je voudrais ajouter que l'on a à peu près la même vision du monde, mais que l'on fait juste un calcul différent sur cette Constitution." Finalement, je n'ai pas été sifflé et Olivier Besancenot a cherché à me convaincre, moi son "camarade" qu'il tutoyait comme si on avait gardé les vaches ensemble. Mais c'est vrai que c'est un très bon orateur. David et Damien (qui adore se déguiser en Rambo), deux amis de l'ESJ, étaient sous le charme. Reste qu'il veut faire la révolution, je crois plus en la réforme. Reste que ses amis ont toujours voté non à tous les traités européens, ce n'est sans doute pas le meilleur moyen pour faire l'Europe.

Welcome !

Bonjour à tous ! Je me mets à la mode des blogs pour pas être complètement out dans un monde dominé par les in. Certains diront que je fais mon coming-in, mais il n'en est rien. Je revendique mon outitude.
L'objet de ce blog sera, comme toutes ces petites merveilles d'égocentrisme, de raconter ma trépidante vie. Je vais vous faire découvrir les "Guenneugues kispasse". C'est mon nouveau surnom dans mon école de journalisme à Lille, et c'est devenu un jeu pour moi. Je vais voir des personnalités pour leur sortir la plus grosse connerie possible. Mes modèles : Noël Godin, plus connu sous le surnom de l'Entarteur, Lafesse, un Breton tout comme moi (il est né à Pontivy), Stéphane Guillon et Guy Carlier. A mon tableau de chasse, j'ai déjà épinglé Pierre Mauroy, Jack Lang et quelques autres. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ces récits palpitants que j'ai eu à les vivre. Bienvenue dans la sphère des "Guenneugues kispasse" !