Kispasse

Monday, August 29, 2005

Happy birthday le bouc !

Un peu de skyblog dans ce monde de fous. Alors que les avions tombent comme des mouches, que les cyclones dévastent tout sur leur passage, et que les immeubles parisiens s'embrasent, un événement a retenu mon attention ce week-end : c'était l'anniversaire du bouc.
Putain, cinq ans ! Qui aurait imaginé une telle longévité il y a cinq ans ? Retour en images sur ce grand événement initié par la Frite, le propriétaire dudit bouc. Attention, certaines images sont particulièrement immondes, présentent un certain caractère sexuel ou s'apparentent à de la publicité clandestine.









Marrons trop cuits


Dans le fabuleux jargon journalistique (ce n'est pas parce qu'on n'a pas un métier technique qu'il ne faut pas avoir de vocabulaire spécifique qui nous sépare du commun des mortels), on appelle ça un marronnier. C'est un sujet qui revient chaque année, aussi immanquablement que les feuilles tombent des arbres en automne.
Il y a d'abord les fêtes. Par exemple, la Toussaint est l'occasion de parler des morts, des vivants, des presque-morts, des morts qui parlent aux vivants, des vivants qui ont frôlé la mort (les passionnants récits de NDE - Near Death Experiment) ou encore des morts-vivants (mais ce n'est pas toujours facile d'en rencontrer qui acceptent de témoigner). Noël, c'est le bon moment pour regretter qu'il y ait encore des guerres. En même temps, de quoi parleraient les éditorialistes le 25 décembre s'il n'y en avait plus ? A la Saint-Valentin, un peu d'amour dans ce monde de brutes... et un peu de sexe aussi, c'est vendeur !
Il y a les marroniers liés au temps. Le mercure descend : vite, c'est le moment de se souvenir qu'il y a des SDF en France. Le thermomètre grimpe : mais quelle est donc la mode du bikini cette année ? Comment les pompiers vont-ils jouer leur rôle de vaillants combattants du feu ? Une petite photo de pompière en bikini en première page, et c'est un record de ventes assuré.
Il y a aussi les marroniers que les magazines se créent. Ce sont des sujets vendeurs, donc ils reviennent régulièrement en couverture. Immobilier, sectes, franc-maçons... Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir quelque chose à dire, c'est d'en parler.

En quatre étés dans la presse locale, je commence à avoir une certaine expérience dans les marroniers estivaux. Jobs d'été, bilan touristique, préparation de la rentrée des classes, ça me connaît. Je suis devenu un docteur ès "rush de la rentrée". Les agendas Titeuf, les cartables Harry Potter, les stylos à plumes incassables qui pètent quand on les met sous le bras, je maîtrise. Cette année encore, je m'y suis collé avec un certain plaisir.

Tout de même, ce ne doit pas être facile de se renouveler chaque année, vous dites-vous. Dans le jargon, on appelle ça : trouver un angle différent. Effectivement, trouver 40 façons différentes d'aborder les courses de la rentrée (voire plus avec les réformes des retraites de Raffarin), c'est mission impossible. Mais ce n'est pas trop grave car le lecteur a un an pour oublier ce qu'on lui a dit. Et le journaliste un an pour oublier ce qu'il a écrit.

Thursday, August 18, 2005

Le grand bleu est de retour

Il a frôlé la syncope après les prestations en demi-teinte de ses ouailles. Le retour des nuls, aurait titré L'Equipe en d'autres temps, après les scores de parité concédés contre Israël et l'Eire. Mais Raymond peut respirer, il a retrouvé une équipe de France volontaire et efficace hier soir face à la Côte d'Ivoire. Et un, et deux, et trois zéro. Devant cette belle moisson, les supporters de la Mosson ont pu se rappeler au bon souvenir d'un certain 12 juillet 1998.


Les Bleus avaient perdu de leur superbe, mais Zizou est arrivé-é-é ! Un but, un autre tir qui frôle la transversale, des passes millimétrées, des dribbles chaloupés et des jongleries dont il a le secret... Les Français ont retrouvé leur magicien et la magie est de retour.

Autres héros du jour : William Gallas et Thierry Henry. C'était leur anniversaire et ils ont été à la fête. Gallas de la tête, Titi sans chichi. Au micro de TF1, Titi (qui est né à Paris, mais a des origines guadeloupéennes) a dédié cette victoire aux Martiniquais sous le choc après le terrible crash qui a endeuillé l'île.

Toujours la grande classe, ce Titi. Souhaitons à son pote Tipi autant de réussite en septembre lors de l'Eurobasket en Serbie. Pour l'instant et en amical, c'est Mickaël Gelabale qui a fait forte impression mardi face à la Belgique. 10 points à 4 sur 6, 9 rebonds... L'ailier guadeloupéen (comme Titi) du Real Madrid (comme Zizou) a été exceptionnel sur le terrain (comme moi).

Monday, August 15, 2005

Album-photos de mon week-end

Une fois n'est pas coutume, ce message retrace mon week-end en images. Deux jours sans bosser et un week-end sans festival, ça ne m'était pas arrivé depuis des lustres. Au programme : la plage en famille, l'anni d'un ami, des motos bénies, et un feu d'artifices en bouquet final.

Samedi, 17h24 : balade familiale sur le littoral morbihannais.

Samedi, 22h58 : descente au fond des amygdales de Séchet.

Samedi, 23h11 : bouge ton corps.



Samedi, 23h49 : le Bélègue a 22 ans, et tout Carnac va le savoir !

Dimanche, 0h05 : parce qu'on est jeune et con...

Dimanche, 0h12 : mon appareil-photo est bourré, il voit double.

Dimanche, 0h37 : le ridicule ne tue pas

Lundi, 16h46 : une moto... à chier !

Lundi, 22h35 : le folkore breton s'est donné rendez-vous à Vannes pour les fêtes d'Arvor

Lundi, 23h08 : la culture bretonne a de beaux jours devant elle

Eau bénite vs mise en bière

Comme chaque année le 15 août, des milliers de motards ont convergé vers Porcaro, troublant la quiétude des 550 âmes qui y vivent paisiblement. Depuis 27 ans, ils sont toujours plus nombreux à répondre à l'appel de la Madone.

L'abbé Franck Bourges sur sa Varadero. C'est lui qui a pris les rênes de la Madone des motards après l'abbé Prévoteau.
Cette année, la messe a été marquée par l’homélie de monseigneur Baronnet qui a su captiver l’attention de son auditoire en expliquant que les motards ne devaient pas délaisser leurs femmes au profit de leurs engins.
L’évêque retraité des Seychelles a aussi précisé qu’il avait une affection particulière pour les motards depuis que l’un d’eux l’avait secouru alors que sa voiture avait atterri dans le fossé. Originaire de Pontivy, il a ajouté : "Après avoir bourlingué dans le monde entier, je retrouve toujours la Bretagne avec enthousiasme !"

Selon André Herviaux, le président de l’association "Porcaro, village des motards", "à la bénédiction, il y a eu environ 7500 motos, soit presque 1000 de plus que l’année dernière." Et tous les motards ne carburaient pas à l'eau bénite ! La bière coulait aussi à flots.
Comme à chaque édition, certains se sont pris pour des acrobates. Petit cours de rattrapage pour les non-initiés, avec Philippe, un motard angevin fidèle à la Madone : "Un burn, c’est quand le motard fait fumer son pneu. Un run, c’est quand il fait un 400 mètres à fond. Un wheeling, c’est quand il se met sur sa roue arrière. Et faire le con, c’est celui qui se casse la gueule !"
Comme chaque année, Philippe a retrouvé ses amis à la Madone des motards. Une Madone créditée de miracles : "J’ai une amie de Rouen, Karine, qui n’arrivait pas à avoir de bébé. Elle est venue à la Madone en 1998 et elle a accouché neuf mois plus tard ! Depuis, elle revient chaque année."
Le pèlerinage, c’est un peu son bébé... L’abbé Louis Prévoteau a lancé la première édition en 1978. Le décompte était alors plus simple : ils étaient 34 motards ! L’ancien prêtre de Porcaro était présent à la messe hier. Après avoir reçu les félicitations du Pape l’an dernier, il va bientôt être décoré de la médaille de chevalier de l’Ordre du mérite. Mais comme il dit : "Ce n’est pas moi qui rassemble les motards, c’est la Madone !"

Sunday, August 14, 2005

Ilois en liesse

Ce week-end, c'est le festival de la voile sur l'Ile-aux-Moines. Mon raide-chef m'a demandé d'aller faire du people en papier d'annonce. Ce qui voulait dire : me transformer en envoyé spécial du 13 heures de TF1 qui dresse le portrait d'irréductibles Ilois, ou carrément en paparazzi de Voici en embuscade dans la haie de la maison secondaire de Roger Zabel. J'ai opté pour la première solution, peut-être parce que Jean-Pierre Pernault a fait la même école de journalisme que moi (selon ses "camarades" de promotion, il lisait Minute, le journal facho, pendant les cours en amphi).

Pour être plus positif, je dirais que je me suis essayé aux portraits à la Libé, et c'est un exercice plutôt sympa. Voilà donc le fruit de ma journée passée sur l'Ile-aux-Moines dans le Golfe du Morbihan. Au passage, cette expression est un pléonasme puisque mor bihan veut dire petite mer, donc golfe, en Breton.

L'île aux trésors
Sur l’Ile-aux-Moines, les trésors s’appellent pipits maritimes, bernaches cravants ou encore fauvettes pitchous. Pas besoin de creuser le sol pour les trouver, il suffit de lever les yeux. Petit paradis naturel et repaire d’oiseaux rares, l’Ile-aux-Moines fait le plaisir de quelque 4.000 touristes par jour pendant la période estivale. L’hiver, ils ne sont plus que 550, indécrottables Ilois qui ne quitteraient leur île pour rien au monde. "Dès que je m’absente huit jours, je suis en état de manque", reconnaît le maire Jean Préfard. Et il n’est pas l’exception qui confirme la règle : "J’ai un copain, Jojo Labousse qui tenait le Café du port. Il a fait un voyage au Canada, on a dû l’amener de force à l’aéroport. Quand il est revenu, il a juré qu’il ne repartirait jamais !"

Le nombre d’habitants à l’année a connu une progression inverse à celui des touristes : ils étaient 1418 en 1900, 1100 après la guerre, et 550 aujourd’hui.
Au début du XXe siècle, on recensait 18 fermes sur l’île, il n’en reste plus une seule aujourd’hui. Les compagnies de Marine marchande et les thoniers ont également pris le large, cédant la place à une économie centrée sur le tourisme.
Mais le maire n’aime pas pour autant entendre les touristes qui débarquent lui faire la leçon : "Quand ils me disent qu’heureusement, ils sont là pour nous faire vivre, je rigole doucement et leur réponds que l’île vit depuis plus de 7.000 ans !" La preuve : le Cromlec’h remis à jour date de l’an 4.500 avant J.C.

Une exposition gratuite dans l’ancienne ferme attenante a été mise en place par le conseil général. Elle présente la faune et la flore de l’île ainsi que son histoire. Elle remporte un franc succès : ouverte depuis le 21 juillet, elle a déjà attiré 2700 visiteurs. Et le livre d’or ne tarit pas d’éloges : "Très bonne initiative ! L’argent public est utilisé avec utilité et goût !" Une expo qui permet de mieux apprécier tous les trésors de l’île.

Le maire de la mer
Ilois de souche, Jean Préfard ne s’est jamais beaucoup éloigné de son île. Ce chirurgien-dentiste y jouit désormais d’une retraite active puisqu’il a été élu maire en 2001. Il connaît bien ses administrés, il les aime aussi : "Il y a une solidarité entre nous. On partage toujours nos joies et nos peines, même si on n’est pas toujours d’accord."

Jean Préfard (à droite), Ilois de souche, et son adjoint Jacques Guillot, né sur l'Ile d'Arz voisine.Jean garde plein de souvenirs de son enfance sur l’île. Sa grand-mère y était commerçante : "A l’époque, il n’y avait que dix bateaux dans le port. Pour aller à Vannes, on utilisait soit un car gazogène, soit le bateau à vapeur. On y allait une fois par semaine pour chercher les provisions."
La passion du golfe et de la voile, il l’a acquise grâce à la Société des régates de Vannes et son président Méchin, qui prêtaient des Herbulots, les ancêtres des Vauriens : "Chaque dimanche, on allait faire une régate avec toutes les communes autour du golfe." Elu en 2001, Jean se bat pour préserver l’authenticité de l’île.
Parmi ses premières actions de maire figurent la construction de huit logements sociaux, l’ouverture de la ferme du Cromlec’h ou encore la création d’une boulangerie afin qu’il y en ait toujours une sur l’île. Six nouveaux logements sociaux ainsi que quatre commerces (poissonnerie, pharmacie, fruits et légumes, et souvenirs) vont ouvrir au printemps prochain. Le maire se plaît dans ses nouvelles fonctions, la mer le lui rend bien.

Bruno coince la bulle sur l'Ile-aux-Moines
Vick et Vicky, vous connaissez ? Les deux héros de bande dessinée créés par Bruno Bertin ont déjà résolu des énigmes dans la forêt de Brocéliande, au Mont-Saint-Michel, mais aussi sur l’Ile-aux-Moines. "C’est d’ailleurs l’album "Les disparus de l’Ile-aux-Moines" qui a propulsé la collection." Il en est à sa quatrième édition, et un tirage limité tout doré a rassasié les fans de la première heure.
Un club Vick et Vicky a même été créé et compte 400 membres : "Les lecteurs m’invitent dans leur pays pour que j’en fasse un album." Ainsi, Bruno vient d’aller en Egypte et son nouvel album, "Sur les terres des Pharaons", sortira le 1er octobre. Ses prochaines destinations : la Roumanie et le Maroc.

Mais Bruno n’y va pas pour buller ! Cet as du coup de crayon s’imprègne de l’atmosphère des endroits qu’il aime, rencontre des habitants du cru et en tire un scénario à rebondissements. "Les disparus de l’Ile-aux-Moines", quant à eux, vont être édités en breton l’année prochaine grâce au conseil régional.
Bruno revient régulièrement sur l’île, "en dilettante" : "J’ai découvert cet endroit avec mes grands-parents qui adoraient pêcher. J’aime ses habitants, avec leur caractère entier et leur tempérament bien trempé. Et ce festival de la voile, c’est un tour de force chaque année !"

P'tit Louis et sa petite reine

Son nom de baptême est Louis-Marie Le Port, mais tout le monde l’appelle P’tit Louis (au centre sur la photo). Cet Ilois de 45 ans symbolise la mutation économique de l’île à lui seul. Petit-fils d’agriculteur, fils d’un marin de commerce, P’tit Louis a connu "36 métiers et 36 misères" avant d’ouvrir son commerce de location de vélos près du port en 1991. Ce Mac Gyver du vélo a vu pédaler du beau monde : Daniel Bilalian, David Pujadas ou encore Axel Bauer, un si "brave gars" qu’il en a appelé son fils Axel. P’tit Louis est aujourd’hui un homme heureux : ça roule pour lui !

Monday, August 08, 2005

La première fois que je me suis envoyé en l'air

"Faut que tu essayes, faut absolument que tu saches de quoi tu parles !" Ils sont marrants à la rédaction, mais ce ne sont pas eux qui vont sauter ! Mais qu’est-ce qui m’a pris de dire oui ?
Le journalisme est un métier à risques, je le savais déjà, mais se faire prendre en otage en Irak est plus glorieux pour un apprenti Tintin que de s’écraser comme une crêpe sur l’aérodrome de Meucon.

Je me pose plein de questions en me rendant sur place en cette belle journée de samedi, jour anniversaire d'Hiroshima. J’ai choisi la formule "Initiation automatique" sous les conseils de Rolland Auradou, le président du club. Je vais donc sauter seul, comme un grand : "Ça permet de vraiment découvrir ce qu’est le parachutisme en tant que sport. Le saut en tandem, c’est bien pour les sensations, c’est comme un tour de manège !"

En arrivant, je présente le certificat médical délivré par un médecin agréé qui a vérifié mon sens de l’équilibre, mon dos, mes yeux, mes oreilles et ma résistance à l’effort. Et je commence la formation avec huit autres personnes, plutôt jeunes, en quête de sensations. Notre moniteur, Hervé, 2.500 sauts à son compteur, est rassurant : il nous explique comment fonctionne un parachute, ce que nous aurons à faire pour sauter de l’avion, pour nous diriger et pour atterrir sur les jambes et non sur les fesses.

L’après-midi, on répète sur des harnais la procédure d’urgence pour ouvrir notre parachute de secours au cas où le principal, dont l’ouverture se fait automatiquement après environ trois secondes de chute libre, aurait un problème. Mais Hervé précise: "Aujourd’hui, les accidents sont plus souvent dus à une inattention des parachutistes qui se rentrent dedans plutôt qu’à un défaut du matériel." Rassurant, je vous disais…
Ça ne m’empêche pas d’avoir la gorge serrée au moment d’embarquer dans le bel avion à 1,5 millions d’euros pièce. Une fois en l’air, pas le temps d’hésiter cependant… Une minute de vol coûte 10 euros. A ce prix-là, mieux vaut se décider vite! Je saute. Banzaï!

La sangle d’ouverture automatique fonctionne à merveille. Heureusement car je mets quelques secondes avant de retrouver toute ma lucidité.
Puis c’est un grand spectacle qui s’offre à moi. La Terre vue du ciel à la Yann Arthus-Bertrand. On aperçoit même un bout de golfe au loin. 300 secondes en apesanteur, 300 secondes qui semblent durer des heures, 300 secondes de bonheur volé.

Sunday, August 07, 2005

Fémi le grand et Made le petit

Un papa donnant un cours de saxo à son fiston de neuf ans. En toute intimité, devant 3300 personnes. L’image restera gravée dans les mémoires. Femi Kuti, le grand chanteur et talentueux musicien nigérian, n’était pas venu seul à Billiers. Il avait amené son jeune fils, Made, qui promet d’être aussi doué que son père.

La tâche n’est pourtant pas facile : le spectacle donné par Femi Kuti était exceptionnel, tant sur le plan musical qu’au niveau visuel. Cuivres vrombissants, djembés percutants, danseuses éblouissantes... Tous les ingrédients étaient là pour faire de ce concert un pur moment de bonheur. Le chanteur nigérian faisait là sa seule date dans l’Ouest de la France.
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Visiblement comblés, les 3.300 spectateurs présents samedi soir pourront se féliciter d’avoir choisi les Nuits Celtes à la Renverse lors de ce week-end particulièrement chargé. Il y avait en effet de la concurrence entre le Festival Interceltique, les Escales à Saint-Nazaire ou Astropolis à Brest. Ce qui explique peut-être la petite affluence aux Nuits Celtes, 6.300 personnes en deux soirs : « Le site aurait pu accueillir plus de monde et on risque d’avoir un déficit », confie Véronique Guiheneuf, la présidente de l’association organisatrice. Mais elle ne cède pas à l’abattement pour autant : « On a de l’imagination pour résorber ce déficit et on va continuer cette belle aventure. »

Rachid Taha a été fidèle à son programme de tournée : des décilitres l'après-midi, des décibels le soir. Son meilleur ami Jack Daniels a été gâté.
De la soirée de samedi, Véronique gardera d’excellents souvenirs : « le très bon concert de Debout sur le zinc, très proche du public, l’énergie de Skunk, la prestation de Rachid Taha, l’une de ses meilleures de l’été, la révélation Femi Kuti et le beau mélange de musique et d’images de films des années soixante-dix, conçu par le Grand’Groove Orchestra ».
Les festivaliers, eux-aussi, sont repartis heureux des Nuits Celtes à la Renverse. Le nouveau site, plus champêtre et joliment décoré, a été très apprécié, tout comme la qualité de la restauration et la gentillesse des bénévoles. Les Nuits Celtes ne sont pas mortes, vive la Renverse !

Saturday, August 06, 2005

Une superstar à Billiers


Superstar. Ce titre du premier album de Superbus va comme un gant à Jennifer, la chanteuse sexy aux tenues affriolantes. Vendredi soir, Jen était venue avec ses quatre Tarzan de musiciens sur la scène billotine. Fidèle à elle-même, elle a chauffé le public, l’a provoqué et lui a fait chanter n’importe quoi. Mais elle n’a pas oublié de se fendre d’un vibrant "Vive la Bretagne, vive les Bretons !" C’est comme ça qu’on l’aime, Jen !
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Votre deuxième album, Pop’n’Gum, marche très bien. C’est quoi, le secret de Superbus ?
On fait notre petit bout de chemin, et ça se passe bien ! Notre deuxième album est dans la continuité du premier. On a juste rajouté quelques petits ingrédients des sixties, en s’inspirant de groupes qu’on aime bien, comme les Beach Boys ou Elvis.
Comment faites-vous pour dégager autant d’énergie sur scène ?
En fait, on est tout mou toute la journée ! On accumule toute l’énergie pour la dégager sur scène ! Je fais très attention à ce que je mange et à ce que je bois pour garder le maximum d’énergie.

Est-ce que la réaction du public est importante ? Comment jugez-vous le public breton et la Bretagne en général ?
On aime bien la Bretagne, il y a beaucoup de festivals, de pluie, de bières, de boue ! Sérieusement, on est venu à Bobital le mois dernier, c’était super bien ! Ici, le public est plus rock’n’roll que dans le Sud, mais il ne faut pas le leur dire !

Tu aimes bien provoquer le public en lui demandant s'il aime le sexe dégueux qui dégouline. Pourquoi le fais-tu et est-ce que tu es comme ça en dehors de la scène ?
C’est juste pour rigoler, c’est du second degré ! J’aime parler avec les gens. Mais la Jen qu’ils voient sur scène, c’est un personnage. On aime beaucoup s’inventer des looks.