Kispasse

Saturday, August 25, 2007

Un continental aux manettes

Pour commencer, un article qui présente le nouveau président du festival. C'est une petite satisfaction personnelle car c'est mon seul et unique article de l'été passé en dernière page du Télégramme, intitulée "Les Bretons du jour". C'est un peu comme la dernière de Libé, avec son portrait du jour...
Le festival international du film insulaire s'ouvre mercredi soir, à Groix (56). Pour sa 7 e édition, il met à l'honneur l'île de Cuba. Gwenaël Le Gras est, depuis janvier dernier, le président de cette manifestation. Bien qu'il habite Lorient, cet amoureux de l'île de Groix a très vite été adopté par ses habitants.
Un autre monde est-il possible? Gwenaël Le Gras n'en doute pas. Pas seulement parce qu'il s'est présenté aux législatives comme candidat dissident de la Ligue communiste révolutionnaire (pas courant pour un restaurateur). Mais aussi et surtout parce qu'il en connaît déjà un: "Quand on prend le bateau trois quarts d'heure pour rallier Groix, on change de pays, de vue. On est transporté dans un autre monde!"
Un conciliateur né
Depuis quatre ans, ce Lorientais a intégré l'équipe organisatrice du festival international du film insulaire. Après avoir tenu les rênes du service restauration, il en est devenu le président en janvier, succédant à Gilbert Nexer: "Même si je suis un continental, j'ai été intégré très rapidement à l'équipe. Cela démontre que les Groisillons sont ouverts et généreux. On est bienvenu à condition qu'on ne vienne pas donner de leçons."
Son secret? Gwenaël est toujours là pour arrondir les angles. Pas têtu bien que Breton, il sait gérer une équipe aux caractères bien trempés. Pendant le festival, de mercredi à dimanche, il aura sous sa coupe 120 bénévoles chargés d'assurer le meilleur accueil possible aux 12.000 personnes qui vont déferler sur l'île: "Il faut qu'ils travaillent dans la bonne humeur et qu'ils puissent eux aussi participer au festival. Tout le monde est dans le même bateau et tire dans la même direction!"
Un travail d'équipe
Gwenaël sait bien qu'il peut compter sur une équipe d'organisateurs pas avares de leur temps. Il y a notamment Yann Stéphant, le responsable de la programmation, qui visionne environ 300 films par an pour faire une présélection. Pas question de projeter des plaquettes de publicité pour petits paradis perdus: "Il va chercher des films exceptionnels qui racontent toujours une belle aventure humaine." C'est ensuite un comité qui retient les treize films en compétition qui se disputeront l'Île d'or, l'équivalent groisillon de la Palme d'or à Cannes. Gwenaël se réjouit de l'engouement généré par cette septième édition, bien au-delà de l'île. Le coup de projecteur sur Cuba, avec huit fictions et quatorze documentaires, n'y est pas étranger: "C'est un thème d'actualité. Fidel Castro vient d'avoir 81 ans et tout le monde se pose la question de sa succession." Le nouveau président démocratiquement élu (du festival) a donc hâte de participer à quelques débats qui promettent d'être passionnés et passionnants.
L'appel du large
À 57 ans, Gwenaël Le Gras commence aussi à songer à la retraite, qu'il n'imagine pas passer ailleurs que sur Groix : « J'ai construit là-bas pour m'enraciner. C'est une île idéale, avec le soleil et la pluie. Autant j'aime bien Port-Lay sous le soleil d'été, autant je trouve aussi la tempête et les écumes d'hiver envoûtantes. » Le Groisillon d'adoption sait qu'il ne résistera plus longtemps à l'appel de son île de la tentation.

1 Comments:

  • At 12:40 PM, Anonymous Anonymous said…

    Good for people to know.

     

Post a Comment

<< Home