Programmateur de festival, un dur métier...
En ce moment, il doit penser à 36 choses en même temps, Yann Stéphant. Mais ne le croyez pas stressé pour autant: ses tongs aux pieds et sa voix posée prouvent le contraire. Ce Groisillon de 33 ans est directeur artistique du Festival du film insulaire et responsable de la programmation. Rencontre.
Comment êtes-vous devenu directeur artistique du Festival?
J'ai commencé comme journaliste de presse écrite, j'ai d'ailleurs travaillé pour Le Télégramme! Le Festival a été créé en 2001, je travaillais alors pour une agence de presse, à Paris. J'ai pu me libérer pour le week-end. J'étais super fier pour mon île, qu'elle aille ainsi à la rencontre d'autres cultures. L'année suivante, je me suis occupé de la communication. C'est en 2003 que j'ai pris en charge la programmation, ça m'a passionné.
En quoi consiste votre métier?
Ce qui me plaît dans ce travail, c'est que c'est un boulot de détective. L'automne, je dois chercher de bons films insulaires. Pour ce qui est français, ça devient facile car, avec la notoriété, on nous contacte directement. Mais pour les films étrangers, il faut vraiment fouiller. Internet nous aide beaucoup.
Comment faites-vous la sélection?
Pour choisir, on privilégie l'humain avant tout, les films qui témoignent du comment vivre ensemble sur une île, avec toutes les notions qui en découlent : enfer-paradis, ouverture-enfermement... On aime les films qui montrent une identité insulaire assez forte, qui peut être construite par rapport à la musique ou encore l'histoire, comme l'esclavage aux Antilles. Avec la multiplication des chaînes de télévision, souvent sans financement, beaucoup ont recours à des sponsors : offices de tourisme, hôtels, compagnies aériennes. Le résultat s'en ressent, les problèmes sociaux sont souvent escamotés.
Cuba, c'est un bel invité d'honneur pour cette septième édition...
Si on ne considère pas le Japon comme une île, c'est l'île avec l'histoire cinématographique la plus riche. L'école de cinéma de La Havane est reconnue dans le monde entier. Les meilleures critiques du régime cubain sont souvent produites par des Cubains. C'est une île sujette à fantasmes: on veut éviter la caricature et montrer la vie quotidienne.
Les films cubains présentés cette année sont-ils aussi rythmés qu'une salsa endiablée, aussi savoureux qu'un cigare de La Havane et aussi colorés que la mer des Caraïbes?
C'est un peu ça, sauf pour la dernière. L'image qui ressort est celle des bâtiments, avec des couleurs un peu passées. Pour le reste, la forme est toujours originale et c'est très rythmé.
Ça ne vous dirait pas de passer un jour derrière la caméra pour filmer Groix?
On a déjà fait deux films sur Cap-Vert et Madagascar, mais je ne voudrais pas en faire sur Groix. C'est mon intimité.
Comment êtes-vous devenu directeur artistique du Festival?
J'ai commencé comme journaliste de presse écrite, j'ai d'ailleurs travaillé pour Le Télégramme! Le Festival a été créé en 2001, je travaillais alors pour une agence de presse, à Paris. J'ai pu me libérer pour le week-end. J'étais super fier pour mon île, qu'elle aille ainsi à la rencontre d'autres cultures. L'année suivante, je me suis occupé de la communication. C'est en 2003 que j'ai pris en charge la programmation, ça m'a passionné.
En quoi consiste votre métier?
Ce qui me plaît dans ce travail, c'est que c'est un boulot de détective. L'automne, je dois chercher de bons films insulaires. Pour ce qui est français, ça devient facile car, avec la notoriété, on nous contacte directement. Mais pour les films étrangers, il faut vraiment fouiller. Internet nous aide beaucoup.
Comment faites-vous la sélection?
Pour choisir, on privilégie l'humain avant tout, les films qui témoignent du comment vivre ensemble sur une île, avec toutes les notions qui en découlent : enfer-paradis, ouverture-enfermement... On aime les films qui montrent une identité insulaire assez forte, qui peut être construite par rapport à la musique ou encore l'histoire, comme l'esclavage aux Antilles. Avec la multiplication des chaînes de télévision, souvent sans financement, beaucoup ont recours à des sponsors : offices de tourisme, hôtels, compagnies aériennes. Le résultat s'en ressent, les problèmes sociaux sont souvent escamotés.
Cuba, c'est un bel invité d'honneur pour cette septième édition...
Si on ne considère pas le Japon comme une île, c'est l'île avec l'histoire cinématographique la plus riche. L'école de cinéma de La Havane est reconnue dans le monde entier. Les meilleures critiques du régime cubain sont souvent produites par des Cubains. C'est une île sujette à fantasmes: on veut éviter la caricature et montrer la vie quotidienne.
Les films cubains présentés cette année sont-ils aussi rythmés qu'une salsa endiablée, aussi savoureux qu'un cigare de La Havane et aussi colorés que la mer des Caraïbes?
C'est un peu ça, sauf pour la dernière. L'image qui ressort est celle des bâtiments, avec des couleurs un peu passées. Pour le reste, la forme est toujours originale et c'est très rythmé.
Ça ne vous dirait pas de passer un jour derrière la caméra pour filmer Groix?
On a déjà fait deux films sur Cap-Vert et Madagascar, mais je ne voudrais pas en faire sur Groix. C'est mon intimité.
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