Kispasse

Monday, August 27, 2007

L'édition de tous les records

Affluence en nette augmentation, programmation exceptionnelle et organisation bien rodée... Le festival du film insulaire s'est terminé dans l'allégresse hier soir à Groix. C'est un documentaire cubain qui a été primé. Les organisateurs vont maintenant préparer la huitième édition. Après La Havane, 7500 kilomètres, Groix va mettre le cap sur Reykjavik, 2100 kilomètres!
"Il a fallu sept ans pour trouver le rythme de croisière. C'est fait!" Le maire de Groix, Eric Regenermel, partage le sentiment de tous les festivaliers qui se sont rendus sur l'île de mercredi à dimanche. Avec l'analyse en plus: "C'est une manifestation innovante et ambitieuse, qui fait venir des cinéastes du monde entier. Il y a une vraie volonté d'impliquer les îliens sur les problèmes insulaires, et de montrer à tous la magie qui découle de ce mode de vie." Il dresse aussi quelques pistes pour l'avenir: "Pour augmenter encore un peu la fréquentation, il faudrait faire une salle de plus à Port-Lay."
Cette année, les trois salles ont fait le plein, presque à chaque séance. Avec 15000 entrées payantes, la fréquentation a augmenté de 30% environ. Les festivaliers ont beaucoup apprécié la programmation concoctée par Yann Stéphant, maître ès cinéma insulaire. Beaucoup de films cubains, comme "Viva Cuba" de Juan Carlos Cremata ou "Suite Habana" de Fernando Perez, ont tapé dans l'oeil des festivaliers. Et c'est aussi une Cubaine, Camila Guzman Urzua, qui a trusté deux récompenses dans la compétition officielle mettant aux prises treize documentaires du monde entier. "El Telon de Azucar" (Le rideau de sucre) a gagné l'Île d'or et le Prix du public. Plusieurs Cubains exilés y évoquent leurs souvenirs d'enfance dans les années 70 et 80, avec poésie et émotions. Quant au prix Lucien Kimitete, qui récompense le documentaire le plus humain, il est revenu à l'Italienne Lara Rastelli pour son documentaire "Nisida, grandir en prison".
A côté de ce florilège cinématographique, les concerts ont également été très appréciés par le public, avec des coups de coeur pour les divines Barbara Luna et Niuver, sans oublier les tardifs mais explosifs Rumbayazz samedi soir. Ces salsas improvisées ont largement permis d'oublier les gavotes interceltiques en kilt du début du mois d'août lorientais.
Le festival a pris de la hauteur cette année, son président aussi. Gwenaël Le Gras n'a pas hésité à tester la tyrolienne installée sur le site de Port-Lay. Après les dernières séances, le rideau est tombé hier soir, non sans un feu d'artifices en guise de bouquet final. Après avoir mis à l'honneur Cuba et avant de se tourner vers l'Asie en 2009, le festival regardera du côté de l'Islande l'année prochaine: "L'Islande a une tradition de pêche qui tient à coeur aux pêcheurs groisillons", explique Gwenaël Le Gras, président du festival. Et le directeur artistique Jean-Luc Blain de conclure: "Ce qui est important, c'est que l'on garde la même philosophie, une ambiance extrêmement cool!"

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