Mistral gagnant
150000 personnes en 3 jours, record battu! Toujours plus grand et mieux organisé, Bobital. Finies les queues sans fin aux entrées. Reste un petit souci: les voleurs. Des connards qui n'ont rien à foutre de la musique, mais voient une belle opportunité de se faire un max de thune. Le problème est récurrent: l'année dernière, ma filleule s'était fait chourrer 100 euros.
Malgré la présence d'agents de sécurité à cheval sur les parkings et des contrôles renforcés à l'entrée des campings, dur dur d'éviter les pros de la chourre qui sont aux festivals ce que Nicolas Sarkozy est à la politique: un corps étranger dont les gens bien n'ont pas encore réussi à se débarasser. Un Action man flic s'est fait visiter sa voiture dans la journée de samedi. En rentrant de Che Sudaka, j'avais bien vu que ma tente était à moitié ouverte, mais rien n'avait disparu. Il n'a pas eu la même chance. Bilan: un GPS, un appareil-photo et un auto-radio volés.
Obligé d'aller porter plainte au réveil. Une note d'espoir dans ce monde de brutes: les gendarmes ont pu relever des empreintes sur sa vitre forcée qui pourraient permettre de remonter au voleur. Mes conclusions: la vidéosurveillance, ça peut avoir du bon. Certes, en mettre partout, c'est coûteux et inutile (petit message au maire de Ploërmel Paul Anselin, macho bourru aux tendances dictatoriales). Mais dans certaines villes et dans certaines conditions, ça peut augmenter la sécurité. Par exemple sur les parkings et campings de festival.
Deuxième remarque: il serait intelligent de faire systèmatiquement des relevés d'empreinte à tous ceux qui atteignent la majorité. Car, si le voleur a déjà commis quelques larcins et s'il est fiché, il pourra être identifié. Sinon, non. Après ces quelques réflexions sécuritaires, revenons à la musique.
Dimanche, ça commence, c'est une tradition à Bobital, avec le bouffon de service. Dans ce rôle, il y a déjà eu Carlos par exemple. Le cru 2007 était déjà programmé l'année dernière, mais il avait dû se décommander car un musicien avait des pépins de santé. Dick la banane Rivers l'avait remplacé. Cette fois-ci, il était là et bien là. Il n'avait pas oublié sa Daniela avec lui. Ni son tubesque bien que peu écolo "Le plastique c'est fantastique, le caoutchouc super doux". Ventre à l'air, Elmer Food Beat a bien rempli son rôle. Le bidochon a fait un carton.
Riké puis Pat O'May enchaînent. La fatigue aidant, je reste en retrait et je fais le tour des stands. En bon croissant, je me mets à vendre des gadgets lumineux kitschissimes pour aider les sympathiques Sandra et Nico. Ce midi, j'avais déjà filé un coup de main à l'équipe du Télégramme pour vendre "le meilleur journal de Bretagne" au maximum de monde, avec une boîte de pâté ou un bob dans la boîte!
Il est temps de se rapprocher de la scène Grand Banc. Je le fais avec l'excuse la plus bidon du festival: "Excusez-moi, Jennifer de Superbus m'a demandé de lui apporter une bière, je dois aller jusqu'à la scène." Certains petits malins me piquent une gorgée au passage, mais je parviens à me placer idéalement. Branchez la guitare, entonnez le tempo... Allo Lola! C'est parti. Wow! Un show décapant, comme à leur habitude. Le public répond bien, on est à la hauteur. Ils ont eu une victoire de la musique, mais leur vraie récompense, c'est nous. Bob l'éponge peut s'envoler, Butterfly papillonner. Vazy Jenny! Aussi fofolle et expressive sur scène qu'elle est timide et réservée en interview (ou alors c'est moi qui l'intimidais)...
Le Superbus repart, le renard sort de sa tanière. Mais docteur Renaud nous le jure: mister Renard le laisse tranquille maintenant. Il ne lui a pas encore rendu son timbre de voix, mais c'est quand même génial de l'écouter. Il a tellement de choses intelligentes à dire. Il nous parle de Leonard Peltier, le plus vieux prisonnier politique du monde incarcéré aux Etats-Unis depuis 1977 parce que le militantisme de cet Amérindien ne plaisait guère au FBI età la CIA qui ont monté un procès truqué contre lui. Il envoie quelques flèches bien acérés à Sarko. Bon, lui aussi n'échappe pas complètement au système: quand il fait la promo de sa femme Romane Cerda, le militant antipub que je suis a envie de le faire taire. Musicalement, il nous sort une belle set-list, mêlant les petites nouvelles (Les bobos, Arrêter la clope, chanson pour Ingrid Betancourt, Manhattan-Kaboul en duo avec nous...) aux anciennes. Bien sûr, ce sont nos préférées. Il ouvre avec Marchand de cailloux, termine avec Dès que le vent soufflera. Entre les deux, la totale, un régal: La pêche à la ligne, Miss Maggie, En cloque, Morgane de toi, Mistral gagnant, Hexagone, Dans mon HLM... A couper le souffle, à laisser sans voix.
Aldebert enchaîne. De loin, ça m'a eu l'air bien sympa, dans le genre Bénabar du pauvre. Mais comme il pleut pour la première fois du week-end, je suis retourné à l'abri vendre mes mini-sabres de jedi. Debout sur le zinc pour finir, puis couché sous la tente. Bobio, c'est fini. L'été des festivals ne fait que commencer!
Malgré la présence d'agents de sécurité à cheval sur les parkings et des contrôles renforcés à l'entrée des campings, dur dur d'éviter les pros de la chourre qui sont aux festivals ce que Nicolas Sarkozy est à la politique: un corps étranger dont les gens bien n'ont pas encore réussi à se débarasser. Un Action man flic s'est fait visiter sa voiture dans la journée de samedi. En rentrant de Che Sudaka, j'avais bien vu que ma tente était à moitié ouverte, mais rien n'avait disparu. Il n'a pas eu la même chance. Bilan: un GPS, un appareil-photo et un auto-radio volés.
Obligé d'aller porter plainte au réveil. Une note d'espoir dans ce monde de brutes: les gendarmes ont pu relever des empreintes sur sa vitre forcée qui pourraient permettre de remonter au voleur. Mes conclusions: la vidéosurveillance, ça peut avoir du bon. Certes, en mettre partout, c'est coûteux et inutile (petit message au maire de Ploërmel Paul Anselin, macho bourru aux tendances dictatoriales). Mais dans certaines villes et dans certaines conditions, ça peut augmenter la sécurité. Par exemple sur les parkings et campings de festival.
Deuxième remarque: il serait intelligent de faire systèmatiquement des relevés d'empreinte à tous ceux qui atteignent la majorité. Car, si le voleur a déjà commis quelques larcins et s'il est fiché, il pourra être identifié. Sinon, non. Après ces quelques réflexions sécuritaires, revenons à la musique.
Dimanche, ça commence, c'est une tradition à Bobital, avec le bouffon de service. Dans ce rôle, il y a déjà eu Carlos par exemple. Le cru 2007 était déjà programmé l'année dernière, mais il avait dû se décommander car un musicien avait des pépins de santé. Dick la banane Rivers l'avait remplacé. Cette fois-ci, il était là et bien là. Il n'avait pas oublié sa Daniela avec lui. Ni son tubesque bien que peu écolo "Le plastique c'est fantastique, le caoutchouc super doux". Ventre à l'air, Elmer Food Beat a bien rempli son rôle. Le bidochon a fait un carton.
Riké puis Pat O'May enchaînent. La fatigue aidant, je reste en retrait et je fais le tour des stands. En bon croissant, je me mets à vendre des gadgets lumineux kitschissimes pour aider les sympathiques Sandra et Nico. Ce midi, j'avais déjà filé un coup de main à l'équipe du Télégramme pour vendre "le meilleur journal de Bretagne" au maximum de monde, avec une boîte de pâté ou un bob dans la boîte!
Il est temps de se rapprocher de la scène Grand Banc. Je le fais avec l'excuse la plus bidon du festival: "Excusez-moi, Jennifer de Superbus m'a demandé de lui apporter une bière, je dois aller jusqu'à la scène." Certains petits malins me piquent une gorgée au passage, mais je parviens à me placer idéalement. Branchez la guitare, entonnez le tempo... Allo Lola! C'est parti. Wow! Un show décapant, comme à leur habitude. Le public répond bien, on est à la hauteur. Ils ont eu une victoire de la musique, mais leur vraie récompense, c'est nous. Bob l'éponge peut s'envoler, Butterfly papillonner. Vazy Jenny! Aussi fofolle et expressive sur scène qu'elle est timide et réservée en interview (ou alors c'est moi qui l'intimidais)...
Le Superbus repart, le renard sort de sa tanière. Mais docteur Renaud nous le jure: mister Renard le laisse tranquille maintenant. Il ne lui a pas encore rendu son timbre de voix, mais c'est quand même génial de l'écouter. Il a tellement de choses intelligentes à dire. Il nous parle de Leonard Peltier, le plus vieux prisonnier politique du monde incarcéré aux Etats-Unis depuis 1977 parce que le militantisme de cet Amérindien ne plaisait guère au FBI età la CIA qui ont monté un procès truqué contre lui. Il envoie quelques flèches bien acérés à Sarko. Bon, lui aussi n'échappe pas complètement au système: quand il fait la promo de sa femme Romane Cerda, le militant antipub que je suis a envie de le faire taire. Musicalement, il nous sort une belle set-list, mêlant les petites nouvelles (Les bobos, Arrêter la clope, chanson pour Ingrid Betancourt, Manhattan-Kaboul en duo avec nous...) aux anciennes. Bien sûr, ce sont nos préférées. Il ouvre avec Marchand de cailloux, termine avec Dès que le vent soufflera. Entre les deux, la totale, un régal: La pêche à la ligne, Miss Maggie, En cloque, Morgane de toi, Mistral gagnant, Hexagone, Dans mon HLM... A couper le souffle, à laisser sans voix.
Aldebert enchaîne. De loin, ça m'a eu l'air bien sympa, dans le genre Bénabar du pauvre. Mais comme il pleut pour la première fois du week-end, je suis retourné à l'abri vendre mes mini-sabres de jedi. Debout sur le zinc pour finir, puis couché sous la tente. Bobio, c'est fini. L'été des festivals ne fait que commencer!
1 Comments:
At 7:52 PM, Anonymous said…
renaud c'est mort, il est récupéré "ou c'est que j'ai mis mon flingue ?"
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