Kispasse

Saturday, June 23, 2007

Charlélie day

Après l'avoir interviewé au téléphone mardi pour le Télégramme (voir plus bas), j'ai vu Charlélie Couture en chair et en os cet après-midi à la Fnac et je vais assister à son concert ce soir. Une nouvelle fois, c'était passionnant de l'écouter. Le best of...
"Quand je suis parti à New-York, c'était un challenge. J'en avais marre de devoir me justifier par rapport à un avion sans ailes."
"Ma mère me disait: "N'oublie pas, mon fils, que la peinture, on n'en vit bien que quand on est mort.""
"Je n'ai jamais cherché à plaire... Les gens s'en sont bien rendus compte d'ailleurs."
"Pour l'instant, Internet enlève du public, mais n'en amène pas de nouveaux. Les musiciens vivent plus difficilement que jamais. Pour beaucoup aujourd'hui, la musique est gratuite. Pour la coupe du monde de rugby, la fédé n'a pas hésité à demander haut et fort à des groupes de venir jouer gratuitement. On vaut moins qu'une bière, ça veut dire qu'on est mis en bière."
"Le présentateur de télé, c'est un oiseleur devant lequel l'artiste vient roucouler pour le flatter et le mettre en valeur. Moi, je ne rentre pas dans ce système."
"Je dois vendre 60000 albums pour équilibrer les comptes. Je suis nettement en-dessous."
"Avant, un disque, ça coûtait 100000 euros à produire. Aujourd'hui, il faut faire avec 30000 euros. Vous n'imaginez pas dans quelle honte ça m'a placé de demander aux musiciens de baisser leur tarif."
"Je fais du rock littéraire. Je n'ai pas envie de chanter en criant: "J'ai envie de te baiser.""
"La Marseillaise? L'enfoiré qui écrirait ça aujourd'hui serait un lepéniste de première. Oser dire que l'étranger qui vient, c'est pour égorger tes fils et tes compagnes et qu'il faut abreuver nos sillons avec son sang impur... et mettre ça dans les compétitions sportives qui sont sensées montrer la paix entre les peuples, il faut le faire. C'est un chant paranoïaque."
"Je suis comme un footballeur qui a marqué un but en finale de coupe avec "un avion sans ailes". Et je reste prêt à surgir du banc si on m'appelle."

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