Kispasse

Friday, July 28, 2006

Les Vieilles Charrues ont tracé leur sillon et rempli leur mission


De Ben Harper à Johnny, en passant par Manu Chao et Joan Baez, ils ont tous foulé un jour ou l’autre le pré de Kerampuilh à Carhaix. Créée par une bande de copains, la fête champêtre du départ est devenue le premier festival de France.

Lancer de bottes, tirer de charrue… Tels étaient les jeux au programme des premières Vieilles Charrues en 1992 ! Le nom choisi est un clin d’œil au festival des Vieux Gréements qui se déroulait en même temps à Douarnenez. Carhaix est dans l’Argoat (l’intérieur des terres en breton), ce sera donc les Vieilles Charrues.
A l'époque, Christian Troadec et ses amis voulaient redynamiser le pays de Carhaix : « C’est surtout une aventure humaine avec les copains. On voulait pouvoir rester vivre et travailler ici, redonner de la fierté aux habitants et leur offrir la possibilité de voir des chanteurs connus, comme dans les grandes villes !» Quinze ans plus tard, le public afflue (170000 spectateurs sur trois jours), les stars s’y ruent, le chômage est en recul et Christian Troadec est maire de Carhaix. Mission accomplie !

Bagadoù et baguettes
La culture bretonne n’est pas oubliée pour autant. La preuve ? « Mon meilleur souvenir, c’est le concert de Johnny Clegg avec le bagad de Quimper en 1998, ce mélange des cultures, des rythmes afros et des sonorités bretonnes, c’était magique », se rappelle Christian Troadec, le vieux des Vieilles. Autre initiative des créateurs du festival : ils ont lancé un concours de bagadoù, ces groupes de musique bretonne, chaque 14 juillet à Carhaix.
Les retombées économiques des Vieilles Charrues sont colossales pour le Poher, le pays de Carhaix. Elles ont été évaluées à cinq millions d’euros, une centaine d’emplois à l’année dépendent directement du festival. Les organisateurs ne thésaurisent pas tout cet argent, ils en ont profité pour aider grassement le lycée Diwan (avec des cours en breton) de Carhaix, subventionner la construction d’un centre des congrès, rénover le château sur le site ou encore organiser le premier Forum social régional en 2003.
Les commerçants se frottent les mains : « Pour nous, ça représente 6000 baguettes et 5000 croissants en plus », se réjouit la boulangère Véronique Louveau. « Le salon de thé déborde toute la journée. On prend du personnel en plus. Sans les Vieilles Charrues, on aurait du mal à boucler l’année ! » De quoi faire rêver les organisateurs des Folies de Maubeuge ou autres Main Square Festival d’Arras !

3 Comments:

  • At 9:28 AM, Anonymous Anonymous said…

    ça me fait rire que tout le monde dise que Carhaix est le premier festival de France (tu n'es pas le seul à te méprendre). 170 000 spectateurs en trois jours, c'est effectivement pas mal... mais le festival interceltique de Lorient en rassemble 700 000 en une semaine...

     
  • At 2:22 PM, Blogger Kispasse said…

    Quand on dit ça, on parle de festival rock avec entrée payante. Faut comparer ce qui est comparable!

     
  • At 3:18 AM, Anonymous Anonymous said…

    ça c'est bien dit je suis de lorient et fan de festivals et en effet ça n'a rien à voir. Bravo mon plou. Tony

     

Post a Comment

<< Home