Retour vers le futur
Trois mythes pour un concert d'anthologie... C'est ce qui nous attend le samedi soir. Une semaine après Muse, six jours après Bob Dylan, un jour après Indochine, je vais donc me coltiner Chuck Berry, Jerry Lee Lewis et Little Richard. Excusez du peu!
La journée ne commence pas en rock, mais en reggae. Patrice distille sa musique ensoleillée et tout Bobital s'enflamme et chaloupe de plaisir. Ce fils d'un Sierra-léonais et d'une Allemande chante en Anglais sur un rythme aux origines jamaïcaines. Bref, un citoyen du monde qui nous fait pénétrer dans son univers. Je redécouvre à cette occasion les plaisirs du slam, quand vous êtes portés par la foule, auxquels je n'avais pas goûté depuis des années.
Moins enjouée, la musique de Thiéfaine prend le relais. Sa tournée s'intitule "Suicide Tour", ça veut tout dire. Effectivement, une irrépressible envie de se jeter sous un train monte au fur et à mesure du concert. Mais tout cela est gommé par son dernier titre, l'inoxydable "fille du coupeur de joint" qui n'a pas pris une ride. Le public chante en choeur.
Jean-Louis Aubert lui succède avec succès. Il jongle habilement entre ses derniers titres et les chansons mythiques de Téléphone. Il me promet qu'un jour, il ira à New-York avec moi, puis m'explique que quelque chose en moi ne tourne pas rond. Faudrait savoir, Jean-Louis! En tout cas, il semble cool, sympa et simple, exactement la même impression que m'avait donnée Louis Bertignac l'année dernière. Dommage que leurs routes se soient séparées en 1986. Une année de merde marquée par la fin de Téléphone, le retour de la droite au gouvernement et la mort de Coluche.
Puis, c'est l'heure de Mickey 3D, un de mes groupes préférés. Toujours à gauche toute, ils parviennent avec leurs petites mélodies à ce que le public s'embrase, notamment lorsqu'ils font leur version rap de Respire ou quand ils reprennent J'ai demandé à la lune d'Indochine. Avec la France a peur, c'est aussi une leçon de journalisme qu'ils me donnent. Non, décidément, ce ne sont pas des Mickey.
Le clou de la soirée, c'est quand même le trio de papys du rock et du blues qui débarque alors chacun à son tour sur la grande scène. D'abord Jerry Lee Lewis, pianiste hors-pair, sur lequel on s'improvise de bons petits rock'n'roll. Puis Little Richard, qui arrive en retard parce qu'il s'était paumé à Dinan. Heureusement, Jean-Louis Aubert prend les choses en main en improvisant un couplet de "Imagine". Little Richard arrive enfin, dans un costume très kitsch et plein de paillettes, avec une moumoute sur la tête. Un musicien très doué lui aussi, mais un mec vraiment détestable. Il se prend pour une grosse star. Déjà, il avait exigé une Limousine, en toute simplicité. Il arrive sur scène avec une bonne demi-heure de retard, et commence par engueuler les deux cameramen. Au cas où ils n'auraient pas compris, il explique au micro qu'il est en train de préparer un DVD et qu'il refuse qu'on le filme. Il va même jusqu'à menacer de quitter la scène si on ne respecte pas sa volonté. Petite précision, dont il n'avait pas dû être mis au courant: les cameramen sont là pour les écrans géants qui bordent la scène. Premiers sifflements. Entre deux chansons, il fait la promo pour son bouquin, soi-disant gratuit. Il nous engueule presque parce qu'on ne connaît pas les paroles de ses chansons. Ferme-la et joue!
Chuck Berry me semble beaucoup plus sympathique. Un grand moment de communion avec le public... et avec Jean-Louis Aubert qui le rejoint pour jouer Johnny be good en fin de concert. Surprise de Chuck, bonheur de Jean-Louis. Et ces commentaires à la fin: "Something happened, it's my brother!" (Il s'est passé quelque chose, c'est mon frère!)
Je termine la soirée avec un peu de Dick Rivers, qui remplace à la dernière minute Elmer Food Beat. Et plutôt bien... Du rock à l'ancienne, again. Dick a toujours la banane et ça fait plaisir à voir. Je boude Trust, un peu trop bourrin à mon goût.
La journée ne commence pas en rock, mais en reggae. Patrice distille sa musique ensoleillée et tout Bobital s'enflamme et chaloupe de plaisir. Ce fils d'un Sierra-léonais et d'une Allemande chante en Anglais sur un rythme aux origines jamaïcaines. Bref, un citoyen du monde qui nous fait pénétrer dans son univers. Je redécouvre à cette occasion les plaisirs du slam, quand vous êtes portés par la foule, auxquels je n'avais pas goûté depuis des années.
Moins enjouée, la musique de Thiéfaine prend le relais. Sa tournée s'intitule "Suicide Tour", ça veut tout dire. Effectivement, une irrépressible envie de se jeter sous un train monte au fur et à mesure du concert. Mais tout cela est gommé par son dernier titre, l'inoxydable "fille du coupeur de joint" qui n'a pas pris une ride. Le public chante en choeur.
Jean-Louis Aubert lui succède avec succès. Il jongle habilement entre ses derniers titres et les chansons mythiques de Téléphone. Il me promet qu'un jour, il ira à New-York avec moi, puis m'explique que quelque chose en moi ne tourne pas rond. Faudrait savoir, Jean-Louis! En tout cas, il semble cool, sympa et simple, exactement la même impression que m'avait donnée Louis Bertignac l'année dernière. Dommage que leurs routes se soient séparées en 1986. Une année de merde marquée par la fin de Téléphone, le retour de la droite au gouvernement et la mort de Coluche.
Puis, c'est l'heure de Mickey 3D, un de mes groupes préférés. Toujours à gauche toute, ils parviennent avec leurs petites mélodies à ce que le public s'embrase, notamment lorsqu'ils font leur version rap de Respire ou quand ils reprennent J'ai demandé à la lune d'Indochine. Avec la France a peur, c'est aussi une leçon de journalisme qu'ils me donnent. Non, décidément, ce ne sont pas des Mickey.
Le clou de la soirée, c'est quand même le trio de papys du rock et du blues qui débarque alors chacun à son tour sur la grande scène. D'abord Jerry Lee Lewis, pianiste hors-pair, sur lequel on s'improvise de bons petits rock'n'roll. Puis Little Richard, qui arrive en retard parce qu'il s'était paumé à Dinan. Heureusement, Jean-Louis Aubert prend les choses en main en improvisant un couplet de "Imagine". Little Richard arrive enfin, dans un costume très kitsch et plein de paillettes, avec une moumoute sur la tête. Un musicien très doué lui aussi, mais un mec vraiment détestable. Il se prend pour une grosse star. Déjà, il avait exigé une Limousine, en toute simplicité. Il arrive sur scène avec une bonne demi-heure de retard, et commence par engueuler les deux cameramen. Au cas où ils n'auraient pas compris, il explique au micro qu'il est en train de préparer un DVD et qu'il refuse qu'on le filme. Il va même jusqu'à menacer de quitter la scène si on ne respecte pas sa volonté. Petite précision, dont il n'avait pas dû être mis au courant: les cameramen sont là pour les écrans géants qui bordent la scène. Premiers sifflements. Entre deux chansons, il fait la promo pour son bouquin, soi-disant gratuit. Il nous engueule presque parce qu'on ne connaît pas les paroles de ses chansons. Ferme-la et joue!
Chuck Berry me semble beaucoup plus sympathique. Un grand moment de communion avec le public... et avec Jean-Louis Aubert qui le rejoint pour jouer Johnny be good en fin de concert. Surprise de Chuck, bonheur de Jean-Louis. Et ces commentaires à la fin: "Something happened, it's my brother!" (Il s'est passé quelque chose, c'est mon frère!)
Je termine la soirée avec un peu de Dick Rivers, qui remplace à la dernière minute Elmer Food Beat. Et plutôt bien... Du rock à l'ancienne, again. Dick a toujours la banane et ça fait plaisir à voir. Je boude Trust, un peu trop bourrin à mon goût.
5 Comments:
At 11:46 AM, DLL said…
Y a un seul vrai concert dans cette soirée et t'y vas pas ! Scandale !
At 9:37 AM, Anonymous said…
Here are some links that I believe will be interested
At 3:29 PM, Anonymous said…
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At 10:48 PM, Anonymous said…
Very pretty site! Keep working. thnx!
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At 6:24 AM, Anonymous said…
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