Le dernier Soir ?

On n'est pas dans la merde... Après le plan de départ volontaire à Libé (belle une aujourd'hui: "CPE coulé, CNE touché?"), c'est France Soir qui est dans la tourmente.
Rendons tout de même hommage à leur deuxième une du jour. On y voit Villepin suant et le titre: "Rien ne sert de courir".
Voilà ce qu'on peut lire en première page de ce tabloïd à la française aujourd'hui:
"Non à une mort programmée
Aubervilliers, le 10 avril 2006. Lettre des salariés de France Soir
Demain, France Soir, ses 112 salariés et ses pigistes seront fixés sur leur sort. Le tribunal de commerce de Lille aura fait son choix entre un projet qui licencie plus de 80 personnes, laissant une entreprise exsangue tenter vaille que vaille de sortir un journal, et un projet qui conserve l'intégralité des salariés, qui prévoit enfin de renforcer la plus petite rédaction des quotidiens nationaux et de développer de nouveaux produits sous la marque France Soir. Qui hésiterait? Pour nous, salariés de France Soir, le doute n'est pas permis. Bien sûr, nous préférerions que le projet de Moscow News ne soit pas porté par un industriel qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt..."
Entre les deux projets en lice, mon coeur balance. Arcadi Gaydamak, industriel russe véreux, n'a rien à faire dans le presse française. Quant au promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois, non seulement il veut licencier des journalistes, ce qui accentuerait la concurrence sur le marché du travail, mais en plus il veut faire de France Soir un tabloïd à l'anglaise. Tout un programme quand on connaît la règle des 4 S qui a fait le succès des torchons d'Outre-Manche (Sport, Stars, Sang et Sexe).