L'article que L'Equipe ne publiera pas

Waouh, je suis en stage à L'Equipe. C'est le plus beau jour de ma vie! Je voudrais remercier mon papa et ma maman sans qui je ne serais pas là aujourd'hui, le CSP Limoges cuvée 93 qui m'a donné ma vocation, et Mob, la responsable presse écrite de l'ESJ, qui m'a dégoté ce stage.
Seul hic, la politique maison, c'est de ne pas publier les articles des stagiaires. Principe éthique: ils refusent d'exploiter la main d'oeuvre gratuite. Ce n'est pas ça qui va me réconcilier avec l'éthique.
Bref, les très bons côtés de la chose, c'est que je rencontre des journalistes dont j'apprécie les articles. En plus, je vais aussi déjeuner avec des membres de la team Basket News vendredi, c'est vraiment génial. Je vais aussi voir le match entre Paris et Le Mans mercredi à Coubertin. Enfin, je peux écrire des articles même s'ils ne seront jamais publiés, ce que, finalement, je fais depuis deux ans à l'ESJ.
Voici ma ponte du jour, ça parle de la finale de la Coupe ULEB entre l'Aris Salonique et le Dynamo Moscou qui se déroule demain soir. Bonne lecture

L’Europe d’en bas
se bat pour une coupe

Les Grecs sur le toit de l’Europe… Va-t-on revivre demain soir des scènes semblables à celle de septembre dernier après la belle victoire des Hellènes à l’Euro? Probablement pas. L’enjeu n’est pas le même. L’Aris Salonique, tombeur de l’ASVEL en quart de finale, affronte le Dynamo Moscou en finale de la Coupe ULEB à Charleroi (Belgique).
Après avoir sorti l’Hapoël Jérusalem en demie, les Russes tenteront de faire redescendre les Grecs de leur petit nuage. Salonique avait pour sa part connu toutes les peines du monde pour sortir Vrsac (défaite 74-71 en Serbie, victoire 82-77 au retour). Duel de coach, duel d’intox.

"L’Aris a quelque chose que personne d’autre n’a en Europe: ses incroyables fans", explique Dusan Ivkovic, le coach du Dynamo.

"Ils sont comme une équipe d’Euroligue. Ils sont tellement forts que vous ne pouvez pas vous concentrer sur une partie de leur jeu ou un seul de leurs joueurs", répond Andrea Mazzon, l’entraîneur italien de l’Aris. Mardi soir, ce ne sont pourtant plus des fleurs que les deux coachs vont s’envoyer. Devant un Spiroudôme plein à craquer (les 6300 places ont été vendues), l’ambiance est garantie et les deux équipes auront à cœur de ramener le trophée à la maison.
Parmi les curiosités de cette finale, l’intérieur grec du Dynamo Lazaros Papadopoulos (12,9 points et 6,6 rebonds en Coupe ULEB cette saison) affrontera plusieurs de ses compatriotes. Le meneur américain Mire Chatman (19 points) et son compatriote Ruben Douglas (16,3 points) seront aussi à surveiller de près.

De l’autre côté, l’Aris comptera sur Corey Brewer (18,4 points), Nikolay Padius (12,9 points) ou encore Terrel Castle (12,6 points) pour faire parler la poudre et contenir la dynamite moscovite.
Equivalent de la coupe UEFA en football, la Coupe ULEB se targuait en début de saison de proposer une compétition plus resserrée (avec 24 clubs au lieu de 42) et plus attrayante. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas passionné les foules. Qui, à part les mordus de la balle orange, se souvient encore des performances du Mans et de l’ASVEL dans cette coupe ULEB ?
Et pourtant, les clubs français ont été loin d’être ridicules. Avec 5 victoires et 5 défaites, le bilan du MSB n’est pas mirobolant. Sur un plan comptable, c’est imparable. Mais en y regardant de plus près, Le Mans est la seule équipe, avec l’Hapoël Jérusalem, à avoir battu le Dynamo Moscou dans cette Coupe ULEB. C’était le 3 janvier à Antarès, mais la bonne étoile mancelle les a quittés par la suite. L’ASVEL, quant à elle, après un parcours cahin-caha en poule (troisième de son groupe avec 6 victoires pour 4 défaites), a battu le Zeleznik Belgrade en huitièmes avant de chuter face à l’Aris en quart. Face au futur vainqueur de la Coupe? Réponse ce soir.