Dynastie
On pourrait en faire un beau jeu des 7 familles. Il y aurait la famille princière avec le patriarche Rainier, le père Albert et le fils caché Alexandre. Il y aurait la famille royale avec la présidente Ségolène, son fidèle serviteur François et les enfants médiatisés dès le plus jeune âge. Il y aurait aussi les familles chanteurs (Chedid père et fils), acteurs (Depardieu) ou animateurs télé (Drucker). Enfin, il y aurait la famille sportive. Et là, dur de ne pas choisir les Noah. Après le grand-père Zachary au foot et le père Yannick au tennis, c'est au tour du fiston de briller dans sa discipline. A 21 ans, Joakim vient de réaliser un exploit unique pour un sportif français: il a conduit son équipe universitaire des Florida Gators au titre de champion NCAA.
La March Madness fut vraiment un mois de folie pour Joakim Noah. Ses stats tout au long du tournoi final (16,1 points à 55%, 9,5 rebonds et 4,8 contres) sont simplement phénoménales. Elles en ont fait le MOP (most oustanding player), le meilleur joueur. Un grand en devenir. Et on se prend à rêver d'une équipe nationale réunissant Tipi, Bobo et Joakim (Jojo?) sur un même terrain. Ce pourrait être à Pékin en 2008, ou même à Tokyo cet été. Et ça pourrait faire mal, très mal, pour les adversaires de cette Dream Team à la sauce roquefort.
Je me permets d'ajouter quelques extraits de l'excellente chronique de Thierry Bretagne dans le Basket News de cette semaine...
Succulente nuit des longs couteaux, Noah en épée double face, Horford, Green, Moss, le vétéran, le petit shooteur fou, Humphrey! Des jeunots? Des soudards.
Formidable moment de sport. Fanfares des Alligators - il paraît qu'ils votent Bush dans la contrée mais ça ne s'entend pas. Sonorités de cuivre de boite de jazz de Saint-Germain-des-Prés dans l'intimité d'un hall de gare. Un Noir dans la rangée, parmi la quinzaine de trompettes. Les cuivres, donc, claquent. Noah, donc, claque. Et comme à Jéricho, autre célèbre concert de masse mais biblique celui-là, les murs d'UCLA s'écroulent par pans entiers.
Noah! Sait-on bien que dans ce corps, ces bras en cep de vigne post pubertaire, coule un sang de seigneur de guerre? Ils gagnent de père en petit-fils, Zachary à Colombes, Sedan la Coupe de France. Yannick, découvert par l'immense Arthur Ashe. D'abord, ils sont medium, cultivant l'art spontané et naïf de transmettre et de faire partager leurs émotions intimes. Ensuite, ce sont des chefs de bande. Enfin, ce sont des figures morales. Accessoirement, ils ont les dents écartées, celles du bonheur.
Noah! Un énarque du basket aimant la fête et la bibine, capable de prouesses déjà. Contres où la balle lui reste dans la paume, dribbles en milieu de terrain, contre-attaques au galop, passes avec rebond sur le parquet pendant la haute couture du jeu à deux.
En prime, claque sur les miches d'un des arbitres, complice; un baiser voluptueux lancé, du bout des lèvres, à l'adresse des filles de l'escouade, coquin; la tête dans les nuages pour tromper l'adversaire pendant les temps morts, angélique. Diabolique. Et il tombe sur les genoux, scène primitive, remake de son père à Roland Garros. Les deux bras ouverts, dans la tribune orange pour mimer les claquements de gueule du caïman... Il a dit: "Faudra pas nous en vouloir si nous ne faisons pas nos devoirs pendant la quinzaine qui vient..." Non, on ne t'en veut pas, champion!
La March Madness fut vraiment un mois de folie pour Joakim Noah. Ses stats tout au long du tournoi final (16,1 points à 55%, 9,5 rebonds et 4,8 contres) sont simplement phénoménales. Elles en ont fait le MOP (most oustanding player), le meilleur joueur. Un grand en devenir. Et on se prend à rêver d'une équipe nationale réunissant Tipi, Bobo et Joakim (Jojo?) sur un même terrain. Ce pourrait être à Pékin en 2008, ou même à Tokyo cet été. Et ça pourrait faire mal, très mal, pour les adversaires de cette Dream Team à la sauce roquefort.
Je me permets d'ajouter quelques extraits de l'excellente chronique de Thierry Bretagne dans le Basket News de cette semaine...
Succulente nuit des longs couteaux, Noah en épée double face, Horford, Green, Moss, le vétéran, le petit shooteur fou, Humphrey! Des jeunots? Des soudards.
Formidable moment de sport. Fanfares des Alligators - il paraît qu'ils votent Bush dans la contrée mais ça ne s'entend pas. Sonorités de cuivre de boite de jazz de Saint-Germain-des-Prés dans l'intimité d'un hall de gare. Un Noir dans la rangée, parmi la quinzaine de trompettes. Les cuivres, donc, claquent. Noah, donc, claque. Et comme à Jéricho, autre célèbre concert de masse mais biblique celui-là, les murs d'UCLA s'écroulent par pans entiers.
Noah! Sait-on bien que dans ce corps, ces bras en cep de vigne post pubertaire, coule un sang de seigneur de guerre? Ils gagnent de père en petit-fils, Zachary à Colombes, Sedan la Coupe de France. Yannick, découvert par l'immense Arthur Ashe. D'abord, ils sont medium, cultivant l'art spontané et naïf de transmettre et de faire partager leurs émotions intimes. Ensuite, ce sont des chefs de bande. Enfin, ce sont des figures morales. Accessoirement, ils ont les dents écartées, celles du bonheur.
Noah! Un énarque du basket aimant la fête et la bibine, capable de prouesses déjà. Contres où la balle lui reste dans la paume, dribbles en milieu de terrain, contre-attaques au galop, passes avec rebond sur le parquet pendant la haute couture du jeu à deux.
En prime, claque sur les miches d'un des arbitres, complice; un baiser voluptueux lancé, du bout des lèvres, à l'adresse des filles de l'escouade, coquin; la tête dans les nuages pour tromper l'adversaire pendant les temps morts, angélique. Diabolique. Et il tombe sur les genoux, scène primitive, remake de son père à Roland Garros. Les deux bras ouverts, dans la tribune orange pour mimer les claquements de gueule du caïman... Il a dit: "Faudra pas nous en vouloir si nous ne faisons pas nos devoirs pendant la quinzaine qui vient..." Non, on ne t'en veut pas, champion!
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