Kispasse

Thursday, April 20, 2006

Florilège écolo

C'est Emile, un ami esjien, qui m'en a donné l'idée dans son commentaire précédent. Voilà quelques extraits de paroles de chansons chargées de sens pour moi. Derrière la musique se cachent parfois des mots qui sonnent juste.


Ma préférée: Mickey 3D, Respire

Approche-toi petit, écoute-moi gamin,
Je vais te raconter l'histoire de l'être humain
Au début y avait rien au début c'était bien
La nature avançait y avait pas de chemin
Puis l'homme a débarqué avec ses gros souliers
Des coups d'pieds dans la gueule pour se faire respecter
Des routes à sens unique il s'est mis à tracer
Les flèches dans la plaine se sont multipliées
Et tous les éléments se sont vus maîtrisés
En 2 temps 3 mouvements l'histoire était pliée
C'est pas demain la veille qu'on fera marche arrière
On a même commencé à polluer le désert

Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire

D'ici quelques années on aura bouffé la feuille
Et tes petits-enfants ils n'auront plus qu'un oeil
En plein milieu du front ils te demanderont
Pourquoi toi t'en as 2 tu passeras pour un con
Ils te diront comment t'as pu laisser faire ça
T'auras beau te défendre leur expliquer tout bas
C'est pas ma faute à moi, c'est la faute aux anciens
Mais y aura plus personne pour te laver les mains
Tu leur raconteras l'époque où tu pouvais
Manger des fruits dans l'herbe allongé dans les prés
Y avait des animaux partout dans la forêt,
Au début du printemps, les oiseaux revenaient

Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires, c'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire

Le pire dans cette histoire c'est qu'on est des esclaves
Quelque part assassin, ici bien incapable
De regarder les arbres sans se sentir coupable
A moitié défroqués, 100 pour cent misérables
Alors voilà petit, l'histoire de l'être humain
C'est pas joli joli, et j'connais pas la fin
T'es pas né dans un chou mais plutôt dans un trou
Qu'on remplit tous les jours comme une fosse à purin


Egalement bien placée sur ma play-list, Raphaël, Et dans 150 ans

Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule,
Alors souris.

Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix,
De l'enfant qui se meurt, des vallées du tiers monde,
Du salaud de chasseur qui descend la colombe,
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées,
Des années sans sommeil, 100 millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue pleurer,
De la course solennelle qui condamne sans ciller,
Alors souris.

Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues !
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue.
Et regarde ces squelettes qui nous regardent de travers,
Et ne fais pas la tête, ne leur fais pas la guerre,
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux,
J'en mettrais bien ma main à couper ou au feu,
Alors souris.

Et dans 150 ans, mon amour, toi et moi,
On sera doucement, dansant, 2 oiseaux sur la croix,
Dans ce bal des classés, encore je vois large,
P't'être qu'on sera repassés dans un très proche, un naufrage,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais que veux-tu ?...


L'impayable Bénabar, La station Mir

Ca fait cent vingt-deux jours que je suis en l'air
a tourner autour, tout autour de la terre
Quand je m'ennuie je m'enferme dans le cockpit
Pour m'endormir, je compte les satellites
Y'a plus d'endroit, y'a plus d'envers
C'est l'infini, les étoiles, leur poussière
A mon hublot je m'imagine à ma fenêtre
Le toit des voitures, le haut des parcmètres
Je voulais quitter la terre mais maintenant je la regrette
J'ai pas le mal du pays... J'ai le mal de la planète
La station Mir notre cabane de l'espace
Désolé de le dire, elle est bonne pour la casse
Avec Sergueï et Youri, on la bichonne
On a dit pour s' marrer, qu'on mettrait un klaxon
Station en orbite, radeau près des côtes
Dans cet océan on connaît que des îles désertes
On a foulé la lune et c'est la grande fierté
Mais pour l'univers, c'est même pas l'Ile de Ré
Il va pleuvoir chez nous, des nuages gorgés d'eau
Quittent l'Angleterre pour le continent
D'ici je vois en vrai la météo
Sans une femme souriante qui gigote devant
Sortez les parapluies et rappelez les gosses
Remontez vos cols, courez sous l'abribus
Est-ce que j'ai fermé chez moi le vasistas
Si c'est pas le cas, ma moquette elle y passe
Je regarde en bas de l'autre côté de l'atmosphère
C'est bizarre de se dire qu'il y a tant de frontières
Vu d'ici, vraiment y'a pas grande différence
Entre la Mandchourie, le Texas, la Provence
La conquête de l'espace c'est l'avenir des humains
C'est pourquoi on ne lésine pas sur les moyens
La preuve : mon scaphandre vaut tellement de fric
Qu'avec on pourrait soigner la moitié de l'Afrique
Je voulais quitter la terre, j'avais pas tort en fait
J'ai plus le mal du pays, j'ai même plus le mal de la planète.


L'inusable Renaud, Hexagone

Ils s'embrassent au mois de Janvier,
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même :
tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.

On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.

Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au cœur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camenbert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.

En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.


Dans la peau du taureau, Francis Cabrel, La corrida

Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire
J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante
Au bout du couloir ;
Quelqu'un a touché le verrou
Et j'ai plongé vers le grand jour
J'ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour

Dans les premiers moments j'ai cru
Qu'il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre
Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l'avoir
Cette danseuse ridicule...

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
Je vais l'attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil

Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
J'en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m'incline

Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J'ai jamais appris à me battre
Contre des poupées
Sentir le sable sous ma tête
C'est fou comme ça peut faire du bien
J'ai prié pour que s'arrête
Andalousie je me souviens

Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Si, si hombre, hombre
Baila, baila

Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar...
Y mataremos otros


Enfin, parce que les Anglais aussi me font souvent vibrer et parce qu'il n'y a pas que l'écologie qui se chante bien, Suzanne Vega, Luka, chanson dans laquelle elle se met dans la peau d'un enfant battu

My name is Luka
I live on the second floor
I live upstairs from you
Yes I think you've seen me before

If you hear something late at night
Some kind of trouble. some kind of fight
Just don't ask me what it was
Just don't ask me what it was
Just don't ask me what it was

I think it's because I'm clumsy
I try not to talk too loud
Maybe it's because I'm crazy
I try not to act too proud

They only hit until you cry
And after that you don't ask why
You just don't argue anymore
You just don't argue anymore
You just don't argue anymore

Yes I think I'm okay
I walked into the door again
Well, if you ask that's what I'll say
And it's not your business anyway
I guess I'd like to be alone
With nothing broken, nothing thrown

Just don't ask me how I am
Just don't ask me how I am
Just don't ask me how I am



La traduction:

Je m'appelle Luka
Je vis au second étage
Juste au-dessus de vous
Oui, je crois que vous m'avez déjà vu.

Si vous entendez quelque chose tard dans la nuit,
Quelque bruit trouble, une sorte de dispute,
Ne me demandez pas ce que c'était...

Je pense que c'est parce que je suis maladroit
J'essaie de ne pas parler trop fort
Peut-être que c'est parce que je suis fou
J'essaie de ne pas agir trop fièrement.

Ils ne font que taper jusqu'à ce que je pleure
Après, je ne demande pas pourquoi
Je ne peux plus discuter...

Oui, je pense que je vais bien
J'ai encore marché dans la porte
Et si vous me demandez ce que c'est, je vous dirai
Que ce ne sont pas vos affaires de toutes façons
Je suppose que j'aimerais être seul
Sans rien de cassé, sans rien de jeté.

Ne me demandez juste pas comment je vais...

2 Comments:

  • At 3:59 AM, Anonymous Anonymous said…

    Ouh la la ! ne me mets pas dans ta catégorie de chanteurs écolos. Rappelle toi qu'en 1975 je chantais Amoureux de Paname : "Ecoutez-moi, vous les ringards,
    écologistes du sam'di soir,
    cette chanson-là vaut pas un clou,
    mais je la chante rien que pour vous.
    Vous qui voulez du beau gazon,
    des belles pelouses, des p'tits moutons,
    des feuilles de vigne et des p'tites fleurs,
    faudrait remettre vos montres à l'heure.

    Moi, j'suis amoureux de Paname,
    du béton et du macadam,
    sous les pavés, ouais c'est la plage,
    mais l'bitume c'est mon paysage,
    le bitume c'est mon paysage.

    Ecoutez-moi, vous les ringards,
    écologistes des boul'vards,
    vos beaux discours y'en a plein l'dos,
    y'a du soleil dans les ruisseaux.
    La tour Montparnasse elle est belle,
    et moi j'adore la tour Eiffel,
    y'a plein d'amour dans les ruelles
    et d'poésie dans les gratt'ciel.

    Moi j'suis amoureux de Paname,
    du béton et du macadam,
    sous les pavés, ouais c'est la plage,
    mais l'bitume c'est mon paysage,
    le bitume c'est mon paysage.

    Ecoutez-moi, vous les ringards,
    écologistes des grands soirs,
    la pollution n'est pas dans l'air,
    elle est sur vos visages blêmes.
    Moi j'aime encore les pissotières,
    j'aime encore l'odeur des poubelles,
    j'me parfume pas à l'oxygène,
    l'gaz carbonique c'est mon hygiène.

    Moi j'suis amoureux de Paname,
    du béton et du macadam,
    sous les pavés, ouais c'est la plage
    mais l'bitume c'est mon paysage,
    le bitume c'est mon paysage. " voilà, c'est dit, c'est fait. C'est pas parce que bourré que j'étais, j'ai pu écrire des niaiseries style "petit ourson" ou je sais pas quoi qu'il faut me ranger avec les écolos avec des plumes dans le cul !

     
  • At 4:10 AM, Anonymous Anonymous said…

    Putain y a des stars qui écrivent sur ce blog !

     

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