Kispasse

Thursday, October 18, 2007

Dessine-moi un arbre!

Vous avez le choix aujourd'hui. Vous pouvez lire les journaux dits sérieux qui vous apprendront qu'on n'en sait toujours pas plus sur l'état de dégradation du couple présidentiel, ou vous pouvez lire ce petit article, que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire, où vous apprendrez ce qu'est un ferblantier, pourquoi il est dur de remonter avant la Révolution quand on fait son arbre généalogique et ce que c'est que Geneanet. A vous de voir...
Les bébés naissent peut-être dans les choux, ce n'est pas une raison pour y rester. Les élèves de sixième du collège Le Verger ont visité hier les archives municipales, où sont consignées les naissances.
Tout le monde n'a pas eu un papa gangster comme Stomy Bugsy. En se penchant sur les registres des archives, les enfants ont remonté le fil du temps, à une époque où l'on n'était pas ingénieur informaticien ou caissière, mais cloutier, ferblantier (fabricant d'objets en fer-blanc) ou encore marchand d'épingles. Pas toujours évident de déchiffrer les registres: "Ils sont très vieux et c'est écrit à la plume", remarque Luidji, 11 ans. Cet atelier sur le thème de la généalogie était organisé par Guylaine Le Meut, chargée de médiation culturelle au centre Athéna, en collaboration avec les services de la mairie: "Les enfants vont écrire un courrier à leur mairie de naissance pour demander un acte de naissance. Ils feront des recherches pendant les vacances. En novembre, ils construiront leur arbre généalogique." Vendredi, les enfants avaient assisté à une représentation théâtrale de "Lettres d'amour de 0 à 10". Verdict: "C'était parfois un peu long, mais c'était une belle histoire, estime Steven. On y voyait un petit garçon, Ernest, à la recherche de ses origines. Il rencontre une petite fille, Victoire, qui lui redonne la joie de vivre..."
La joie de vivre, les collégiens alréens l'ont assurément. "Aujourd'hui, on ne fait plus d'actes de naissances à la mairie d'Auray. Est-ce que vous savez pourquoi?", demande Cécile Thomas, du service archives et patrimoine de la mairie. Quelques doigts se lèvent: "Parce que c'est trop plein", glisse un enfant. Raté ! Olivier a une meilleure explication: "Il n'y a plus de maternité ici." Cécile Thomas essaie de leur transmettre le goût de la généalogie: "C'est comme une enquête policière, un jeu de piste. C'est traverser l'histoire, c'est aussi faire de la géographie et même des mathématiques en calculant l'âge de ses ancêtres..." Notre appellation n'a pas toujours été d'origine contrôlée par l'État. S'il est facile de remonter jusqu'à la Révolution française, avant, ça se gâte: "Il n'y avait pas d'état civil, raconte Geneviève Hamon, du service archives et patrimoine. Les prêtres tenaient les registres de baptêmes, de mariages et de sépultures. Certains ont été brûlés à la Révolution."
Ces difficultés n'ont pas fait peur à Jean-Noël Parent, professeur de sciences de la vie et de la Terre, qui accompagnait les élèves. Il est remonté jusqu'en 1600: "Grâce au site Internet Geneanet, j'ai retrouvé 2000 personnes en ascendance directe et 8000, si on compte les frères et soeurs." Les enfants n'iront pas jusque-là, mais Cécile Thomas est sûre d'une chose: "L'arbre n'arrête pas de grandir. Vous aussi, vous aurez des enfants et des petits-enfants." Au fait, comment on fait les bébés? Ça, c'est une autre histoire...

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