Saga Noah

Yannick Noah fut à la journée de dimanche ce que Tryo fut au samedi. Le grand moment de liesse et d'enthousiasme régénrateur. L'homme le mérite. C'est peu dire qu'il a réussi sa vie. Après avoir été un tennisman d'exception, c'est devenu un chanteur à succès. Toujours relax, le sourire aux lèvres et le coeur à gauche.
La saga Noah impressionne. C'est même une dynastie: son père Zacharie fut un footballeur professionnel, son fils Joakim entre dans le grand bain de la NBA l'année prochaine avec les Chicago Bulls après avoir gagné à deux reprises le championnat universitaire américain (NCAA). Si Yannick a raccroché la raquette depuis un moment, il a eu la bonne idée de changer de manche et de passer au micro.
Dimanche à Carhaix, il a enchaîné tube sur tube. Les Lionnes, La Voix des sages, Saga Africa, Métisse et Aux arbres citoyens.
En réentendant cette chanson et en pensant au fait que c'est désormais une des personnalités préférées des Frenchies (même si, c'est bien connu, quand il était tennisman, il était Français quand il gagnait et Camerounais quand il perdait), je me suis dit que ce serait vraiment bien comme hymne carhaisien (le symbole de cette année sur l'affiche était un arbre) et même comme hymne national. Ce serait toujours mieux que ce chant de guerre sanguinolent que l'on beugle à chaque Coupe du monde.