Passe-temps
Méfiez-vous des titres trompeurs (on appelle ça incitatifs dans le métier): je ne vous parlerai pas de Fort-Boyard aujourd'hui, mais de mon nouveau passe-temps, le ciné (quand c'est gratuit, on ne compte pas). Cela évite de passer son temps devant des matchs de foot improbables tels que Iran-Angola, ou pire encore France-Corée du Sud. Car les Bleus sont vraiment l'une des équipes les moins sexys du Mondial. Ce qui me fait plus rire, c'est de voir comment tout le monde en parle aujourd'hui. Que vous alliez à la conférence de rédaction avec tous les chefs de la Voix du Nord ou au bistrot du coin, le fiasco bleu est dans tous les esprits.
Bref, mieux valait regarder la magnifique victoire du Mans sur Nancy (93-88) en finale du Championnat de France de basket, live from Bercy (et en direct sur France 3). C'était vraiment les 24 heures du Mans ce week-end! Et les risettes du Mans ont dû être fort animées. Bravo aux Manceaux, belle retraite à Cap'tain JD Jackson qui raccroche son maillot après six ans de bons et loyaux services au MSB.
Pour en revenir au sujet du jour, je livre aujourd'hui trois critiques à votre esprit qui ne l'est pas moins.
:-) Les irréductibles: une petite merveille de comédie française signée Renaud Bertrand (le réalisateur de la série Clara Sheller). Drôle, émouvante, et politique sans avoir l'air d'y toucher. On rigole, on se rappelle au bon souvenir du lycée et du bac, et on réfléchit sur la mondialisation néolibérale, la logique du tout-actionnaire, les délocalisations, la reconversion industrielle et la difficulté à retrouver du travail après en avoir perdu... Le tout avec des acteurs de talent (Jacques Gamblin, Kad, Rufus, Anne Brochet).
:-) On va s'aimer: drôle, mais sans plus. Un film avec des cocus, des quiproquos et un mariage en guise de happy end. Bref, ça sent le vaudeville, et c'est drôle comme un vaudeville. Le petit plus, c'est qu'à la manière d'On connaît la chanson, les acteurs entonnent parfois des refrains connus, ce qui donne un ton au film.
:-( Marie-Antoinette: après Virgin Suicides et Lost in translation, Sophia Coppola se troue complètement avec cette histoire de la reine de France. A force de montrer que le système monarchique et la Cour de France étaient futiles, le film le devient également. Certes, on voit que notre roi actuel, Chichi 1er, a de qui tenir avec ses frais de bouche colossaux, mais on le savait déjà. C'est long, ennuyeux. Alors certes, c'est un film d'époque et on voit le château de Versailles et de beaux costumes. Sauf que la coloration L'Oréal de Marie-Antoinette n'est pas très crédible. On appelle ça un anachronisme et il paraît que c'est très tendance (cf Electre de Jean Giraudoux). Moi, ça me laisse dubitatif.
Dernier reproche et j'arrête là: les road-movies holywoodiens comportent toujours des scènes totalement inutiles où l'on voit le héros se balader en voiture et brûler de l'essence. Attention, ça donne parfois de très bons films, comme Sideways, mais il n'empêche que ces scènes m'horripilent profondément, pour rester poli. Là, comme ça aurait fait un peu désordre de filmer Marie-Antoinette au volant d'une Porsche, on la retrouve trimballée dans son carosse. C'est toujours aussi chiant, mais il faut reconnaître que c'est moins polluant.
Bref, mieux valait regarder la magnifique victoire du Mans sur Nancy (93-88) en finale du Championnat de France de basket, live from Bercy (et en direct sur France 3). C'était vraiment les 24 heures du Mans ce week-end! Et les risettes du Mans ont dû être fort animées. Bravo aux Manceaux, belle retraite à Cap'tain JD Jackson qui raccroche son maillot après six ans de bons et loyaux services au MSB.
Pour en revenir au sujet du jour, je livre aujourd'hui trois critiques à votre esprit qui ne l'est pas moins.
:-) Les irréductibles: une petite merveille de comédie française signée Renaud Bertrand (le réalisateur de la série Clara Sheller). Drôle, émouvante, et politique sans avoir l'air d'y toucher. On rigole, on se rappelle au bon souvenir du lycée et du bac, et on réfléchit sur la mondialisation néolibérale, la logique du tout-actionnaire, les délocalisations, la reconversion industrielle et la difficulté à retrouver du travail après en avoir perdu... Le tout avec des acteurs de talent (Jacques Gamblin, Kad, Rufus, Anne Brochet).
:-) On va s'aimer: drôle, mais sans plus. Un film avec des cocus, des quiproquos et un mariage en guise de happy end. Bref, ça sent le vaudeville, et c'est drôle comme un vaudeville. Le petit plus, c'est qu'à la manière d'On connaît la chanson, les acteurs entonnent parfois des refrains connus, ce qui donne un ton au film.
:-( Marie-Antoinette: après Virgin Suicides et Lost in translation, Sophia Coppola se troue complètement avec cette histoire de la reine de France. A force de montrer que le système monarchique et la Cour de France étaient futiles, le film le devient également. Certes, on voit que notre roi actuel, Chichi 1er, a de qui tenir avec ses frais de bouche colossaux, mais on le savait déjà. C'est long, ennuyeux. Alors certes, c'est un film d'époque et on voit le château de Versailles et de beaux costumes. Sauf que la coloration L'Oréal de Marie-Antoinette n'est pas très crédible. On appelle ça un anachronisme et il paraît que c'est très tendance (cf Electre de Jean Giraudoux). Moi, ça me laisse dubitatif.
Dernier reproche et j'arrête là: les road-movies holywoodiens comportent toujours des scènes totalement inutiles où l'on voit le héros se balader en voiture et brûler de l'essence. Attention, ça donne parfois de très bons films, comme Sideways, mais il n'empêche que ces scènes m'horripilent profondément, pour rester poli. Là, comme ça aurait fait un peu désordre de filmer Marie-Antoinette au volant d'une Porsche, on la retrouve trimballée dans son carosse. C'est toujours aussi chiant, mais il faut reconnaître que c'est moins polluant.
1 Comments:
At 4:01 AM, Anonymous said…
Dis pas que le film est chiant, dis que tu es resté hermétique à sa poésie et son univers. C'est un beau portrait de jeune femme qui ne maitrise pas du tout sa vie. Avec un souci du détail et un montage cut qui deviennent la marque de fabrique de Sofia Coppola. Sans oublier une bande originale impeccable.
On en reparle autour d'un café, si tu veux.
Nat ;)
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