Alain Lipietz aide les Verts en campagne
Après six mois à Dunkerque, je change de port pour trois mois à Lorient. Et dès mon premier jour, j'ai eu l'agréable surprise de couvrir une conférence-débat passionante d'Alain Lipietz, un haut ponte vert qui a failli être candidat à la présidentielle en 2002. Pour mémoire, il avait été désigné par les adhérents, mais face aux sondages aussi castastrophiques que l'Erika, le Conseil national des Verts lui avait substitué Noël Mamère, qui était ainsi revenu sur sa décision "irrévocable" de la veille de ne pas se présenter. Voici donc l'article paru dans Le Télégramme.
Les absents ont eu tort. Devant une vingtaine de personnes, le député européen et économiste Alain Lipietz a répondu à l’invitation du candidat vert aux législatives dans la 6e circonscription Michel Rolland lundi à côté de Lorient.
« Il faut pouvoir distinguer trois filières de la fourche à la fourchette : bio, sans OGM et avec OGM. » Alain Lipietz se bat au Parlement européen pour faire interdire les OGM. À défaut, il souhaite au moins que le consommateur soit mieux informé de ce qu’il mange. Il regrette aussi que le Parlement français n’applique pas toutes les directives européennes en la matière. Et pour lui, aucun doute : « Si on gagnait les législatives, on pourrait encore bloquer les OGM. »
Candidat vert dans la 6e circonscription, Michel Rolland s’est félicité de l’alliance entre les Verts et l’UDB (Union démocratique bretonne, les régionalistes) pour ces élections législatives dans 21 circonscriptions sur 26. Il ne se fait guère d’illusions sur ses chances d’aller au Palais Bourbon, mais il attend une autre victoire : « Si on fait un bon score, 5, 6, 7, 8 %, ce sera utile pour peser dans le débat. »
Et Lipietz de citer le slogan de campagne des Verts qui ne croient pas en la conversion d’Alain Juppé, le nouveau ministre de l’Environnement : « On ne fera pas d’écologie sans les écologistes ! »
Concernant les biocarburants, Alain Lipietz a fustigé ce qu’il considère comme un néocolonialisme de la part des pays du Nord qui voudraient exploiter ceux du Sud au détriment des forêts. Il a aussi souligné leur faible rendement (« il faut brûler un litre d’essence pour produire 1,3 litre de diester »), prônant plutôt une sobriété énergétique et parlant d’expériences novatrices comme des bus lillois qui roulent grâce à des boues fermentées issues d’une station d’épuration.
Profondément pro-européen, Alain Lipietz a également critiqué le mini-traité prôné par Nicolas Sarkozy. Pour lui, il s’agit d’un premier pas insuffisant. Il regrette le « non » français au Traité constitutionnel européen qui allait plus loin, renforçant notamment le pouvoir du Parlement. Le député européen déplore, par exemple, que « comme pour 60 % des décisions prises au niveau de l’Union, celles concernant la politique agricole sont traitées de façon intergouvernementale et le Parlement n’a pas son mot à dire ». Non sans une pointe d’humour, Alain Lipietz, fils de Polonais, a ajouté : « Certains se méfient des plombiers polonais. Ils sont pourtant très sympas ! »
Les absents ont eu tort. Devant une vingtaine de personnes, le député européen et économiste Alain Lipietz a répondu à l’invitation du candidat vert aux législatives dans la 6e circonscription Michel Rolland lundi à côté de Lorient.
« Il faut pouvoir distinguer trois filières de la fourche à la fourchette : bio, sans OGM et avec OGM. » Alain Lipietz se bat au Parlement européen pour faire interdire les OGM. À défaut, il souhaite au moins que le consommateur soit mieux informé de ce qu’il mange. Il regrette aussi que le Parlement français n’applique pas toutes les directives européennes en la matière. Et pour lui, aucun doute : « Si on gagnait les législatives, on pourrait encore bloquer les OGM. »
Candidat vert dans la 6e circonscription, Michel Rolland s’est félicité de l’alliance entre les Verts et l’UDB (Union démocratique bretonne, les régionalistes) pour ces élections législatives dans 21 circonscriptions sur 26. Il ne se fait guère d’illusions sur ses chances d’aller au Palais Bourbon, mais il attend une autre victoire : « Si on fait un bon score, 5, 6, 7, 8 %, ce sera utile pour peser dans le débat. »
Et Lipietz de citer le slogan de campagne des Verts qui ne croient pas en la conversion d’Alain Juppé, le nouveau ministre de l’Environnement : « On ne fera pas d’écologie sans les écologistes ! »
Concernant les biocarburants, Alain Lipietz a fustigé ce qu’il considère comme un néocolonialisme de la part des pays du Nord qui voudraient exploiter ceux du Sud au détriment des forêts. Il a aussi souligné leur faible rendement (« il faut brûler un litre d’essence pour produire 1,3 litre de diester »), prônant plutôt une sobriété énergétique et parlant d’expériences novatrices comme des bus lillois qui roulent grâce à des boues fermentées issues d’une station d’épuration.
Profondément pro-européen, Alain Lipietz a également critiqué le mini-traité prôné par Nicolas Sarkozy. Pour lui, il s’agit d’un premier pas insuffisant. Il regrette le « non » français au Traité constitutionnel européen qui allait plus loin, renforçant notamment le pouvoir du Parlement. Le député européen déplore, par exemple, que « comme pour 60 % des décisions prises au niveau de l’Union, celles concernant la politique agricole sont traitées de façon intergouvernementale et le Parlement n’a pas son mot à dire ». Non sans une pointe d’humour, Alain Lipietz, fils de Polonais, a ajouté : « Certains se méfient des plombiers polonais. Ils sont pourtant très sympas ! »
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